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2008
- Off the record #2: plateforme d'exposition expérimentale usant de téléphone portables, gare de Shimbashi, Tokyo, Japon :
"Cela me rappelle le travail d'Iwai Shigeaki pour Ginburart (1993),
organisé par Masato Nakamura. Iwai utilisa des consignes automatiques
dans la gare de metro de Ginza et y plaça de petites pièces sonores
que les visiteurs pouvaient écouter en pressant leur oreille sur la porte de la consigne (...)"
Roger MacDonald sur Tactical Museum, 27 Avril 2006.
Off the record #2 - vue d'ensemble des propositions
Off the record est une plateforme sous-jacente d'expositions ponctuelles prenant place dans diverses espaces publiques et gares de métro à Tokyo. Celle-ci pirate un système de consigne automatique récemment apparut, le X-CUBE©. La particularité de ces nouvelles consignes est qu'elles permettent à leurs utilisateurs, via un écran tactile, de se servir de leurs téléphones portables comme d'une clef digitale afin d'échanger des paquets. Tactique, Off the record substitue simplement le paquet avec le travail ou l'installation d'un artiste. Existant entièrement au sein d'un espace publique transitionnel, l'exposition reste néanmoins caché et visible uniquement au sein d'un réseaux privé : un individu donné qui aura été invité pour visionner un travail ne pourra inviter quelqu'un d'autre que s'il connaît son numéro de téléphone portable...
Une réaction en chaîne d'invitations :
Le commissaire ou l'artiste installe le travail, puis invite une première personne en enregistrant le numéro du téléphone portable de ce dernier dans le X-CUBE©, après l'avoir appeler pour confirmer. Dans les heures suivantes, l'invité arrive, utilise son téléphone et paye 100¥ pour accéder à la gallerie-consigne, avant d'inviter une autre personne, etc.
Pensez au "Téléphone Arabe," ce jeu pour enfant où une phrase ou un mot passe de bouche à oreille d'un participant à l'autre, pour se trouver altéré au fur et à mesure que la transition prend place.
Vous souhaitez voir un travail ? Vous devez dans ce cas trouver quelqu'un en passe d'aller le voir et vous faire inviter, ou l'accompagner jusqu'à l'exposition. Si vous êtes riche prenez votre temps, mais si vous êtes pauvre, courrez ! Ca coûte 100¥ toutes les trois heures.
Les commissaires invités inclurent Clémentine Deliss (Metronome Press/Future Academy), Marjolijn Dijkman (Enough Room for Space), Pier Luigi Tazzi, Ouahiba Adjali (Arts en Liberté gallery), Svetlana Racanović, ICPA et Roger McDonald ([AIT] Arts Initiative Tokyo).
- Pour la liste des artistes, cliquez ici.
- Visitez ce lien pour un article au sujet du projet paru dans Tokyo Art Beat: PDF version (Anglais)
- Into the Atomic Sunshine - Exposition collective à la Puffin Room, Soho, New York, USA :
"We have been enjoying your atomic sunshine"
General Courtney Whitney of GHQ, February 13th, 1946.
"Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l'ordre,
le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain
de la nation, ou à la menace, ou à l'usage de la force comme moyen de règlement
des conflits internationaux. Pour atteindre le but fixé au paragraphe précédent,
il ne sera jamais maintenu de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre
potentiel de guerre. Le droit de belligèrance de l'État ne sera pas reconnu.."
Article 9 - constitution du Japon.
The Constitution of Japan was essentially written by US army officials from General Headquarters (GHQ) in 1947. Parts of "Article 9," known as the Peace Constitution, renounce war and the maintaining of potentially belligerent forces as the sovereign right of the nation. This unique provision in the peace clause of the Constitution, unlike any seen elsewhere before or since, reflects the idealism of American New Dealers. The new Constitution was well received by the Japanese people, who had experienced the bitterness of war; and it has not been altered for 60 years. But now, faced with political instability in Asia and an upsurge of nationalism, its very existence is being questioned.
In a climate in which the Constitution is faced with the possibility of being revised, the art exhibition "Into the Atomic Sunshine - Post-War Art under Japanese Peace Constitution Article 9" attempts to highlight issues and raise awareness of the influence of the Peace Constitution, which played such an important role in shaping post-war Japan and has had such an enormous impact on the Japanese people, and the reaction of post-war Japanese art to it.
Article 9 played a large role in allowing Japan to recover from war and helped reshape the country. Japan has avoided direct confrontation with other countries for more than 60 years. Although Article 9 has kept Japan from direct involvement in wars, its indirect involvement in wars has meant that Article 9 has helped maintain a twisted status quo. This unique situation has given artists the opportunity to discover a theme to tackle and express in their works. Numerous artists tried to deal with difficulties such as post-war problems and identity issues; these works are also related to the connection between Article 9 and world peace.
Despite the uniqueness of Article 9, its very existence is, surprisingly, not well known in other countries. Through this exhibition, not only will post-war Japanese and non-Japanese art be introduced, but Article 9 of the Japanese Constitution will also be made more familiar to audiences outside Japan.
Named after the "Atomic Sunshine" Conference between the U.S. occupation administration and Japan representatives which created the Constitution of Japan, this exhibition will investigate the historic significance of Article 9 and the importance of its development, and the fact that there has been no Japanese blood shed as a result of direct military confrontation for 60 years after the end of World War II.
-- Shinya Watanabe, commissaire de l'exposition.
Artistes: Yukinori Yanagi, Yuken Teruya, Motoyuki Shitamichi, Yoko Ono,
Nobuyuki Ohura, Yasumasa Morimura, Yutaka Matsuzawa, Eric van Hove,
Kota Ezawa, Allora & Calzadilla, Vanessa Albury.
La pièce proposée consista en un autodafé de lombrics : nourrir ces organismes archaïques de photocopies de la Constitution Japonaise (omettant l'article 9), écrite sous l'occupation d'après guerre par des avocats Américains. Le son produit par la digestion de ces pages contestées (qui étonnamment ressemblent au crépitement d'un feu) fut enregistré et retransmit live sur les ondes radio locales, évoquant peut-être en cela la voix d'outre tombe d'Hirohito le 15 Août 1945.
Certains anonymes auront par ailleurs prit l'initiative d'offrir aux vers leurs propres réflexions sur le sujet, inscrites sur des bouts de papier, donnant par la même une dimension cathartique à la proposition. Dans la tradition Shintoïste, les prêtres pratiquent parfois un autodafé appelé お焚き上げ (otakiage), littéralement "donner au feu".
Dans la Grèce antique, les livres du sophiste Protagoras furent brûlés sur la place publique d'Athènes. Les empereurs Romains usaient régulièrement d'autodafés, tout comme le Pape Gregory IX, qui en 1242 jeta un chariot entier de volumes du Talmud Juif dans le feu à Paris. Au 14eme siècle, les prédicateurs Européens organisèrent le "bûcher de vanité" (Sandro Botticelli y jeta d'ailleurs lui-même quelques unes de ses peintures) où la littérature dite immorale fût détruite, sans parler des brasiers fréquemment orchestrés par les Nazi. L'autodafé le plus célèbre à l'Est semble être le 焚書坑儒 (brûler les classiques Chinois et enterrés vivants les érudits Confucéens) ordonné par le Premier Empereur de Chine, Qin Shi Huan (秦始皇 / Shin-no-Shikoutei en Japonais) en 213-212 BC.
Un catalogue fut publié: Into the Atomic Sunshine - Post-War Art under Japanese Peace Constitution Article 9 (68 pages, format A4, couleur).
Déclaration du commissaire de l'exposition: The Breakaway from the Century of War - Article 9 as the Overcoming of European Modernism.
Exposition sponsorisée par la Kao Foundation for Arts and Sciences, Asahi Newspaper Cultural Foundation et la Puffin Foundation. Merci à la galerie Daneyal Mahmood.
Soutient spécifique à l'installation procuré par Wanakio, qui est à l'origine de la commission initiale du projet.
- Metragramme sur une femme Mésoamériquaine, Volcan Arenal, province d'Alajuela, Costa Rica :
"Là où ça parle, ça jouit, et ça sait rien."
Jacques Lacan, Encore, Éd. du Seuil, Paris, 1975, page 133.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Garífuna, Village d'Orinoco, Laguna de Perlas, Región Autónoma del Atlántico Sur, Nicaragua :
"Là où ça parle, ça jouit, et ça sait rien."
Jacques Lacan, Encore, Éd. du Seuil, Paris, 1975, page 133.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Merci à Kensy Sambola & Mariano Marin.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Afro-Miskito, Îles du Maïs, Región Autónoma del Atlántico Sur, Nicaragua :
"Nous voici devant l'abîme. Il est vide de tous les songes dont l'avaient peuplé
nos pères. Ils croyaient savoir ce qui s'y trouve ; nous savons seulement ce qui ne s'y trouve
point. Il s'est étendu de tout ce que nous avons appris à ignorer. En attendant qu'une
certitude scientifique y interrompe les ténèbres - car l'homme à le droit d'espérer
ce qu'il ne conçoit pas encore,- le seul point qui nous intéresse, parce qu'il se trouve
dans le petit cercle que trace au plus noir de la nuit notre intelligence actuelle, est de savoir
si l'inconnu où nous allons nous sera oui ou non redoutable."
Maurice Maeterlinck, L'anéantissement, in La Mort, Bibliothèque Charpentier, Fasquelle Éd., Paris, 1953, page 33.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Merci à Fabio Robelo.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Artist talk - La Casa de los tres Mundos, Granada, Nicaragua :
Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug d'Asie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par Dieter Stadler (La Casa de los tres Mundos). Merci à Ernesto Salmerón et Mariano Marin.
- Freer trade - exposition personnelle à ::.: ..: ::.: :. : . .: , Barrio Amon, San José, Costa Rica :
"Sous le libre-échange l'opérateur de marché est le maître et le producteur l'esclave.
Le protectionnisme est une loi de la nature, la loi de l'auto préservation, de l'auto développement, d'assurer
la plus haute et la meilleure destinée à la race humaine. (...) On ne peux s'avancer sur la voie du progrès
sans aussi faire bénéficier l'humanité dans son ensemble. Bon, ils disent, "Achetez où vous pouvez acheter au
prix le plus bas". Bien sûr, cela s'applique à la main d'oeuvre aussi bien qu'au reste. Laissez-moi vous
donner une maxime qui est mille fois meilleure que cela, et qui est la maxime protectionniste: "Achetez
où vous payer le plus facilement". Et cet endroit là est celui où la main d'oeuvre gagne son meilleur salaire".
Extrait du discours sur le libre-échange par le président Américain Républicain William McKinley,
Oct. 4, 1892 à Boston, MA William McKinley Papers (Bibliothèque du Congrès). [ma traduction]
Free Trade Concrete Mixer Kaléidoscope (bétonneuse, divers objets importés de Chine, miroirs et lampes - 4m x 2m x 2m)
"La valeur théorique du kaléidoscope doit être comprise au regard de la conception benjaminienne de l'historien comme chiffonnier (Lumpensammler): "Créer de l'histoire avec les détritus mêmes de l'histoire" - tel est, on s'en souvient, l'exergue de la section du Livre des passages consacrée à la peinture et à la modernité. Non seulement "le bon Dieu [de l'histoire] gît dans les détails", comme le disait Aby Warburg, mais encore il semble se complaire dans les rebuts, dans la poussière. Tant il est vrai que nous avons a découvrir "dans l'analyse du petit moment singulier le cristal de l'événement total": tant il est vrai que la "visibilité" (Anschaulichkeit) du temps passe d'abord par la dissémination de ses traces, de ses résidus, de ses scories, de sa lie, de toutes les minuscules choses qui, en général, font le rebut de l'observation historique. Le marc du temps, si j'ose dire. (...) La magie du kaléidoscope tient à cela: que la perfection close et symétrique des formes visibles doive sa richesse inépuisable à l'imperfection ouverte et erratique d'une poussière de débris. Or, cette phénoménologie du kaléidoscope exprime non seulement la structure de l'image - sa dialectique, son double régime -, mais encore la condition même - condition également dialectique, double régime - du savoir sur l'image et sur l'art en général."
Georges Didi-Huberman, "Connaissance par le kaléidoscope. Morale du joujou et dialectique de l'image selon Walter Benjamin", Études Photographiques - CNRS, No7, Paris, May 2000.
L'exposition tourna en partie autour du débat ayant court au même moment sur le libre-échange au Costa Rica, quoique bien évidemment cette problématique moderne ne concerne pas seulement ce pays d'Amérique Centrale. La population se voyait divisée par un vote pour ou contre la participation du Costa Rica dans le Central America Free Trade Agreement (CAFTA) proposé par les US, qui autoriserait l'arrivée de multinationales étrangères (surtout Américaines et Chinoises). Outre le fait que cela serait sans doute dommageable pour les industries domestiques et d'avantage favorable aux citoyens riches, le référendum national approuva finalement l'accord sur le libre-échange avec les États-Unis. Le symbole d'un coeur dans lequel apparaît le drapeau Costa Ricain était utilisé aussi bien dans leurs autocollants et graffitis par les des partisans du OUI et du NON.
Shark Fin Piñata renvoie è un autre sujet de controverse au Costa Rica au moment de l'exposition: après que le gouvernement ait accepté, en échange de la construction d'un pont, que Taiwan puisse pêcher librement dans ses eaux, de grosses pêcheries Taiwanaises commencèrent à pratiquer le shark finning à l'échelle industrielle sur des animaux vivants, tel que vus et photographié au sein même des réserves marines du Parc National des Îles Cocos. La soupe d'aileron de requin est une délicatesse Cantonaise faisant habituellement partie d'un festin Chinois.
Travaux présentés:
- 1 - Free Trade Concrete Mixer Kaléidoscope - 2008 (bétonneuse, divers objets importé de Chine, miroirs et lampes - 4m x 2m x 2m).
- 2 - Shark Fin Piñata + TLC cake - 2008 (papier coloré, carton et divers objets importés de Chine).
- 3 - Untitled - 2008 (10 caméléons pétrifiés du Niger, 10 papillons hibou vivants (Caligo idomeneus), cocons, plastique et néons).
- 4 - Metragram 2007/2008 (c-prints monté sur bois, 40x50cm)
Exposition invitée et produite par Frederico Herrero (::.: ..: ::.: :. : . .:).
- Artist talk - ::.: ..: ::.: :. : . .: , Barrio Amon, San José, Costa Rica :
Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug d'Asie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par Frederico Herrero (::.: ..: ::.: :. : . .:).
- Metragramme sur une femme Tahitienne, ruines d'un hhôtel ClubMed abandonné, Moorea, Îles du Vent, Archipel de la Société, Polynésie Française, Océanie éloignée :
L'hôtel ClubMed de Moorea était l'un des spas les plus convoité de Polynésie, et fut apparemment abandonné après 50 années de service en Décembre 2001, en partie du à l'avenément du 11 Septembre, puisque les touristes Américains arrêtèrent de venir. Tina Tetumu, qui apparaît dans cette image, à travaillé dans l'hôtel pendant 22 ans jusqu'à sa fermeture. J'en vins à penser à ces scènes théâtrales et ces lavis que William Hodges ramena en tant qu'artiste accompagnant de la seconde expédition dans le Pacifique de James Cook, plus particulièrement à cette peinture intitulée Tahiti revisitée (Tahiti revisited, 1776). Les critiques d'art de l'époque semblent s'être plaint de son utilisation de la lumière et du contraste de ses couleurs qui donnait apparemment à ses tableaux un ton gauche et mal fini, ce qui résume en partie le sentiment qui envahissait celui qui s'y aventurait, entouré des restes écroulés de ce paradis sur terre, tout à coup rattrapé par elle.
Comme Walter Benjamin l'a écrit, c'est en ce qu'elles portent la marque de l'implication de l'art dans le monde que les ruines deviennent "la force constructrice de l'humanité".
Si Gérard Wacjman proposa la ruine comme l'objet du 21ème siècle (l'Objet du Siècle, Verdier éd.) et l'appela "présence picturale de l'absence", je pense que je touche à cette absence dans sa présence à elle, flanquée des piliers écroulés du tourisme (si "belly" en Anglais signifie le "womb", en tant qu'idiome ce mot signifie aussi le ratage, l'écroulement : "to belly up"). Comme ces ruines pourrissant chastement dans les décors naturels symbolisant la beauté et l'évanescence pour Caspar David Friedrich, il s'agit un peu ici de la version tropicale post-moderne du paysage romantique.
De plus, si l'encre utilisée en calligraphie au Japon est faite à partir de la suie issue du brûli de graines et d'os de petits animaux, l'encre utilisée pour les tatouages tribaux en Polynésie était faite à partir de l'incinération de la graine du Tau (arbre), appelée Poro 'ati (litt. Parfaite petite bille ronde). Cette graine avaient des vertus curatrice, mais devenait un poison si mal préparée.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Merci à Teva Pater.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Māori Te Arawa, Breaker Bay, Nouvelle-Zélande, Polynésie, Océanie éloignée :
La Série des Metragramme trouve son origine dans mon intérêt pour l'histoire de la représentation visuelle Européenne des Non Européens, depuis les images ethnologiques jusqu'aux oeuvres d'art, qui en fin de comptes tendent souvent à se mélanger pour ne plus faire qu'un seul et même résultat complexe, entre inspiration légitime et matérialisme ostensible. Mon apparition récurrente au sein même de l'image aux cotés du "sujet" du travail est en partie destiné à inscrire ce qu'il y a d'Européen en moi dans le contexte de la représentation de l'autre, dont l'épitome serait ici la femme, et son ventre en particulier. C'est clairement une représentation subjective. Si les conventions formelles et iconographiques de l'art Européen affectent inévitablement la façon dont les non Européens furent mis en image, cette série réfléchit cette relation dans le sens inverse, allant du simiesque réaliste vers le plus arbitraire ou idéaliste, voire le non réalisme transparent mais toujours non fictionnel. Je n'oublie pas que toute représentation de l'Autre est une tentative sous-jacente de le contrôler (spécialement si l'on pense aux images coloniales et impérialistes parsemant l'histoire).
De ce côté, les archives du Musée National de Nouvelle-Zélande détiennent plus d'un million d'images coloniales, allant de la carte postale ethnologique au portrait stéréotypé (souvent présentant un "type" ou un "spécimen"). Une bonne partie de celles-ci tournent autour de la femme Māori par le biais d'une pléthore de noms évocateurs : beauté, fille, belle, etc. comme le voulait la mode de l'époque, des filles Indiennes de Tilly Kettle et William Daniell aux belles Égyptiennes de John Lewis. L'expression dans leurs yeux allant de la mélancolie à la curiosité, la tristesse et l'amusement détaché. Cette abondance peut en partie être expliquée par le fait que l'apogée du daguerréotype en 1839 suivit de l'invention du négatif en 1940 par William Talbot correspondent à la fondation des premières colonies Européennes en Nouvelle-Zélande.
Ces photos sont souvent contextualisée d'après la célèbre légende Māori Arawa de Hinemoa, comme le montre le travail de nombreux artistes de l'époque tel Gottfried Lindauer, Robert Atkinson, Wilhelm Dittmer, ou Arthur Îles. Dans ce Metragramme, nous sommes montré assis dans les restes d'une barque rongé par les plantes côtières. Hinemoa apparaît dans une barque dans un peinture à l'huile célèbre, pour le reste trop abstraite, de Nicholas Chevalier ; "(...) un épisode crucial qui résulte dans une longue nage par Hinemoa au travers d'un lac pour rejoindre Tutanekai (son amant), puisque les canoës de sa tribus avaient été tirés à terre pour empêcher leur rencontre サ. Leonard Bell, Colonial Constructs, European images of Maori 1840-1914, Auckland University Press, 1992, page 142. [ma traduction]
Comme il me fut également explique à Tahiti, dans la tradition Polynésienne, à la suite de la naissance d'un enfant le placenta de ce dernier était enterré dans les racines d'un arbre fruitier sur la terre qui lui reviendrait, arbre qui était suppose l'accompagner dans la mort. Cette image fût prise tout près de l'arbre dans les racines duquel le placenta d'Arawhetu Berdinner (la femme avec qui je travaille - son iwi est Te Arawa, et ses sous tribus Ngāti Pikiao et Ngāti Whakaue) fut enterré, près de sa maison familiale.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Merci à John Di Stefano et Sheba Williams.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Artist talk - Massey University, École des Beaux-Arts, Wellington, Nouvelle-Zélande :
Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug d'Asie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par John Di Stefano (Massey).
- Artist talk - Rumah Air Panas (RAP), Annex Gallery, Kuala Lumpur, Malaisie :
Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug d'Asie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par Sau Bin Yap & Wing Kok Yoong Lim (RAP).
- Metragramme sur une femme Musulmane Indo-Malay, Section 9, Shah Alam, état du Selangor, Malaisie péninsulaire:
L'origine du mot Malaisie, "Malaya", est aussi le nom de la Forêt Nationale ou forêt sacrée, comparable au Jardin d'Eden, dans la tradition Shambhala.
Elis Faizah est Malay et Punjabi.
Sa mère est morte quelques mois seulement avant que cette image soit prise, et le travail est voulu comme un hommage à sa personne. Elle apparaît sur la droite, sur une vieille photographie, faisant face à la seule image existante de sa grand-mère.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Japonaise Américaine, Parc Kitanomaru, Palais Impérial de Tōkyō, Tōkyō, Japon :
Le Parc Kitanomaru relie le Palais Impérial et le Sanctuaire de Yasukuni, qui est dédié à ceux et celles qui moururent au combat pour l'empereur. En Octobre 2004, son Livre des Ames liste les noms de 2.466.532 hommes et femmes qui donnèrent leur vie pour le Japon Impérial, particulièrement en temps de guerre. Le Sanctuaire est la source d'une controverse considérable.
Les cerisiers en fleur métaphorisent traditionnellement au Japon la nature éphémère de la vie, tel qu'incarnée dans le concept de mono no aware (lit. "le pathos des choses"), idéal esthétique et littéraire de la période Heian (794-1185) : l'appréciation généralement teintée de tristesse de la beauté éphémère.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Localisms - exposition collective au De Paviljoens Museum, Almere, Hollande :
"Aujourd'hui, une société se profile où on se propose d'appliquer à tous les citoyens
des dispositifs qui étaient jusque-lè destinés aux seuls délinquants. Selon un projet
qui est déjà en voie de réalisation, le rapport normal de l'État à ce que Rousseau
appelait les "membres du souverain" sera la biométrie, c'est-à-dire le soupçon généralisé. (...)"
Giorgio Agamben, Non à la biométrie, Le Monde, 5 Décembre 2005.
"The spatial behaviours that underpin present day life are subject
to a broad pattern of structural change, a silent revolution often
referred to as the information society, portrayed as a new, knowledge-based and
borderless world, commonly associated with a collapse of time and space.
As a result, spatial planning at a variety of scales is dealing with a new
economic geography, electronic-based transactions, increased mobility and
accessibility, and fundamental changes in the valorisation of spatial
resources and assets. This information society has implications for future
patterns of spatial development, creating a need for different and
sometimes radical imaginations of spatial futures. (...)"
Gordon Dabinett, Planning and spatial justice in an information society, in Localism and the information society, Edited and compiled by Richard Berry & Dave McLaughlin, UK, 2007.
Parmis les travaux présentés:
- Ecumenopolis (Worldwide, 2004-2008)
Un film expérimental digital non linéaire MJPG, réflexion sur le cinéma comme
appareil mémoriel ; une nature morte vidéo. Utilisant plus de 1500 courts clip filmés dans 60 villes, le but de la pièce est de représenter l'idée que dans un future plus ou moins proche les zones urbaines et les mégalopoles se rejoindraient inévitablement jusqu'à fusionner pour ne plus faire qu'une seule ville planétaire du fait de la progression naturelle de l'urbanisation et de la démographie.
- Filipino emigration series (Philippines, 2008)
60 photos d'identité dans un cabinet fait sur mesure (250x26x90cm)
- Bush's names in Chinese (Chine, 2004)
Feuilles de bronze frappées à la mains (120x200cm)
Artists: Richard Wentworth, Marjolijn Dijkman, Enough Room for Space, Savage, Eric Van Hove, Melle Smets, Frank Koolen, Sara Kolster, Derek Holzer, Marc Boon, Kristin Posehn, SoundTransit, Maarten Vanden Eynde and Julie Peeters.
Curator/organizer: Macha Roesink & Annick Kleizen + Marjolijn Dijkman.
- Metragramme sur une femme Galicienne, Monastères de San Pedro de Rocas, Esgos, Ourense, Galice, Espagne :
San Pedro de Rocas est l'un des plus anciens monastères de Galice, et l'un de ses premiers habitats érémitiques tourné vers la piété et la mortification. Il est directement taillé à même la pierre, et trouve ses origines dans la venue d'un groupe de sept ascètes venus s'installer ici il y a presque un millénaire, comme l'indique la pierre de fondation, visible au Musée Provincial d'archéologie d'Ourense. L'ermitage se trouve donc dans la vallée de la Ribeira Sacra.
Dans une tradition qui s'est poursuivie tout au long du Moyen Age, les sépultures de ses habitants étaient taillées à même le sol: petites caves de formes humaines.
C'est dans l'une d'elles que je me tiens dans cette image. Elle, est Cristina Pato.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Artist talk - Centre for Community Cultural Development (CCCD), JCCAC, Shekipmei, Kowloon, Hong Kong :
Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug d'Asie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Invité par Mok Chiu Yu (Centre for Community Cultural Development).
- Metragramme sur une femme Teochew, Tai Kok Tsui, Mong Kok, Kowloon, Hong Kong :
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Chinese Character Biennale - Ku art center, Kufang International Art City, Huantie Lu, disctrict de Chaoyang, Pékin, Chine :
"道 (dào, or Tao) in Chinese philosophy, is a fundamental concept signifying "the correct way," or "Heaven's way."
In the Confucian tradition, tao signifies a morally correct path of human conduct and is thus limited to behaviour.
But in the rival school of Taoism (Dàojiāo 道教), the concept takes on a metaphysical sense transcending the human realm.
The 道德经 (Tao Te Ching - Dàodéjīng), a Taoist classic of contested authorship and date (sometime between the 8th and 3rd
century bc), opens with these words: "The tao that can be spoken about is not the Absolute Tao." The Absolute Tao thus defies
verbal definition, but language can make suggestions that may lead to an intuitive or mystical understanding of this fundamental reality."
Britannica Encyclopedia on the concept of tao (Chinese philosophy).
#000000 (Vue de l'installation - 100 feuilles de papier Xuanzhi, coton, bois, acier poli, goutte-à-goutte et encre - 4m x 3m x 3m)
Cette installation est basée sur le concept Taoïste de 道 (Dào): si que le Dào Absolu "défie la définition verbale", qu’en serait-il d’une tentative de représentation par la calligraphique, puisque celle-ci concerne l’aspect formel plutôt que le sens des mots ? Les feuilles de papier de calligraphie utilisées pour cette pièce sont les plus absorbantes de touts les types de Xuanzhi disponibles (宣紙). 100 feuilles sont pliées ensembles sur un tapis de coton blanc. Suspendue au dessus à l’aide de câbles d’acier fins, une large bouteille d’encre se trouve renversée, et reliée à un goutte-à-goutte médical qui laisse filtrer une goutte d’encre noire toutes les huit minutes.
Lentement, accompagné par le son rythmique des gouttelettes, le papier s’inonde ; sur la durée de l’exposition l’ensemble du paquet deviendra fuligineux. Même si je sais qu’il y a peu des chercheurs de la Rice University et du Rensselaer Polytech ont pu créé le matériau le plus noir que la science connaisse grâce à l’utilisation de nanotubes de carbone, qui absorbent apparemment parfaitement la lumière sous tout les angles et sur toute la longueur d’onde, je n’ai pour ma part jamais rien vu d’aussi noir qu’un Xuanzhi trempé d’encre.
Les caractères Chinois accrochés au mur, fait de feuilles d’acier polis, composent quand à eux un ancien idiome Chinois : An Xia Hu Lu Fu Qi Piao (littéralement : Alors même qu’une gourde à été poussée sous l’eau, une autre fait surface), signifiant "résoudre un problème, en fait apparaître un autre". La police de caractère utilisée pour ces kanjis est la même que celle qu’utilise le gouvernement Chinois pour les déclarations officielles : 宋体 (Song Ti). Le travail est intitulé d’après le nombre hexadécimal à 6 chiffres utilisé en HTML, CSS, SVG et autres applications informatiques pour représenter le noir.
Commissaires de l'exposition : Pan Xinglei, Koan Jeff Baysa, Li Shi.
Réalisé grâce au soutient de la Communauté française Wallonie-Bruxelles (CGRI).
- Into the Atomic Sunshine - Exposition collective au Hillside Forum, Daikanyama, Tokyo, Japon :
"We have been enjoying your atomic sunshine"
General Courtney Whitney of GHQ, February 13th, 1946.
"Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l'ordre,
le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain
de la nation, ou à la menace, ou à l'usage de la force comme moyen de règlement
des conflits internationaux. Pour atteindre le but fixé au paragraphe précédent,
il ne sera jamais maintenu de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre
potentiel de guerre. Le droit de belligèrance de l'État ne sera pas reconnu.."
Article 9 - Constitution Japonaise
Japanese Constitution Worm Autodafé (Exhibition Model, scale 1:1 - Aluminium, pine wood, steel - 2m x 130cm x 50cm)
The Constitution of Japan was essentially written by US army officials from General Headquarters (GHQ) in 1947. Parts of "Article 9," known as the Peace Constitution, renounce war and the maintaining of potentially belligerent forces as the sovereign right of the nation. This unique provision in the peace clause of the Constitution, unlike any seen elsewhere before or since, reflects the idealism of American New Dealers. The new Constitution was well received by the Japanese people, who had experienced the bitterness of war; and it has not been altered for 60 years. But now, faced with political instability in Asia and an upsurge of nationalism, its very existence is being questioned.
In a climate in which the Constitution is faced with the possibility of being revised, the art exhibition "Into the Atomic Sunshine - Post-War Art under Japanese Peace Constitution Article 9" attempts to highlight issues and raise awareness of the influence of the Peace Constitution, which played such an important role in shaping post-war Japan and has had such an enormous impact on the Japanese people, and the reaction of post-war Japanese art to it.
Article 9 played a large role in allowing Japan to recover from war and helped reshape the country. Japan has avoided direct confrontation with other countries for more than 60 years. Although Article 9 has kept Japan from direct involvement in wars, its indirect involvement in wars has meant that Article 9 has helped maintain a twisted status quo. This unique situation has given artists the opportunity to discover a theme to tackle and express in their works. Numerous artists tried to deal with difficulties such as post-war problems and identity issues; these works are also related to the connection between Article 9 and world peace.
Despite the uniqueness of Article 9, its very existence is, surprisingly, not well known in other countries. Through this exhibition, not only will post-war Japanese and non-Japanese art be introduced, but Article 9 of the Japanese Constitution will also be made more familiar to audiences outside Japan.
Named after the "Atomic Sunshine" Conference between the U.S. occupation administration and Japan representatives which created the Constitution of Japan, this exhibition will investigate the historic significance of Article 9 and the importance of its development, and the fact that there has been no Japanese blood shed as a result of direct military confrontation for 60 years after the end of World War II.
-- Shinya Watanabe, commissaire de l'exposition.
Artistes: Yukinori Yanagi, Yuken Teruya, Motoyuki Shitamichi, Yoko Ono,
Nobuyuki Ohura, Yasumasa Morimura, Yutaka Matsuzawa, Eric van Hove,
Kota Ezawa, Allora & Calzadilla, Vanessa Albury.
La pièce proposée consista en un autodafé de lombrics : nourrir ces organismes archaïques de photocopies de la Constitution Japonaise (omettant l'article 9), écrite sous l'occupation d'après guerre par des avocats Américains. Le son produit par la digestion de ces pages contestées (qui étonnamment ressemblent au crépitement d'un feu) fut enregistré et retransmit live sur les ondes radio locales, évoquant peut-être en cela la voix d'outre tombe d'Hirohito le 15 Août 1945.
Certains anonymes auront par ailleurs prit l'initiative d'offrir aux vers leurs propres réflexions sur le sujet, inscrites sur des bouts de papier, donnant par la même une dimension cathartique à la proposition. Dans la tradition Shintoïste, les prêtres pratiquent parfois un autodafé appelé お焚き上げ (otakiage), littéralement "donner au feu".
Dans la Grèce antique, les livres du sophiste Protagoras furent brûlés sur la place publique d'Athènes. Les empereurs Romains usaient régulièrement d'autodafés, tout comme le Pape Gregory IX, qui en 1242 jeta un chariot entier de volumes du Talmud Juif dans le feu à Paris. Au 14eme siècle, les prédicateurs Européens organisèrent le "bûcher de vanité" (Sandro Botticelli y jeta d'ailleurs lui-même quelques unes de ses peintures) où la littérature dite immorale fût détruite, sans parler des brasiers fréquemment orchestrés par les Nazi. L'autodafé le plus célèbre à l'Est semble être le 焚書坑儒 (brûler les classiques Chinois et enterrés vivants les érudits Confucéens) ordonné par le Premier Empereur de Chine, Qin Shi Huan (秦始皇 / Shin-no-Shikoutei en Japonais) en 213-212 BC.
D'avantages de détails relatifs à ce travail sont expliqués dans une interview accordée au Magazine d'art Shift à Tokyo. Celle-ci est accessible en anglais et en Japonais:
Anglais = http://www.shift.jp.org/en/archives/2008/07/eric_van_hove.html
Japonais = http://www.shift.jp.org/ja/archives/2008/07/eric_van_hove.html
Un catalogue a été publié: Into the Atomic Sunshine - Post-War Art under Japanese Peace Constitution Article 9 (68 pages, format A4, couleur).
Déclaration du commissaire de l'exposition: The Breakaway from the Century of War - Article 9 as the Overcoming of European Modernism.
Soutient spécifique à la pièce : l'Ambassadeur de Belgique à Tokyo Mr. Johan Maricou, La Communauté Wallonie-Bruxelles (CGRI), le Flanders Center et Trainspot KK. Remerciements à Wanakio, qui est à l'origine de la commission initiale du projet.
- Le suicide amoureux Naxi (Yuwoo) - résidence d'artiste au Lijiang Studio, Lijiang, Yunnan/Sichuan, Chine :
"Il y a un an, je l'ai racompagnée chez elle en soirée. Personne
d'autre ne pouvait y aller. En compagnie de quelques individus
je marchais gaiement à ses cotés. Et pourtant il me semblait
que j'étais presque encore plus heureux en me cachant d'elle;
Venir à être si près d'elle, et pourtant sans vraiment être proche,
résulte en un éloignement, alors que la distance de la fuite ne
concerne que soi. Et si tout cela n'était qu'une illusion? Impossible.
Pourquoi, dans ce cas, suis-je plus heureux dans la distance du possible?"
Quidam dans Søren Kierkegaard, Étapes sur la chemin de la vie, 1845, page 205. [ma traduction]
"Seulement dans la liberté y a-t-il de l'amour, seulement dans
la liberté peut être trouvé légèreté et amusement continu (...)"
Johannes dans Søren Kierkegaard, Ou bien... ou bien, 1843, page 360. [ma traduction]
Quand les coutumes hégémoniques Confucéennes Han de mariage furent imposées au peuple Naxi dans le Sud-ouest de la Chine autour de 1723, une répression sexuelle stricte remplaça le système locale, et rapidement de fortes réactions d'intolérance contre les mariages arrangés apparurent. Les jeunes Naxi ne pouvaient en effet accepter d'être forcés pour leur vie entière à être couplé sans possibilité d'amour libre.
Bientôt, inspiré par la légende d'une jeune femme, 开美久命金 (K’â mâ’ gyù mí gkyî), qui se suicida plutôt que d'être forcée dans un mariage arrangé, une nouvelle tradition de suicide amoureux (yù-vû or "Yuwoo") se développa jusqu'à atteindre des proportions redoutables, et le restèrent pour plus de deux cents ans. Les amoureux s'échapperaient alors sur le plus haut sommet au sud du fleuve Yangtze, 玉龙雪山 (Yùlóngxuě Shān - La Montagne Enneigée du Dragon de Jade) à la recherche d'un endroit "d'où la vue portait aussi loin que possible". Là, considérant qu'il valait mieux "être un vaisseau de Jade fissuré plutôt qu'un morceau de poterie intacte" (宁为玉碎,不为瓦全) ils cherchaient la fleur de Yuwoo (qui veut dire "suicide" en langue Naxi), construisaient un abris et jouaient de la guimbarde (k’á-kwuô kwuò). Appellée 草乌 en Mandarin, j'identifie la Yuwoo comme étant une variété d'Aconite connue sous le nom de Kusnezoff Monkshood qui pousse au delà de 3300m. Les Grecs nommaient l'Aconite la "reine des poisons", créée à partir de la bave du Cerbère à trois tètes, gardien mythique de l'au-delà. Utilisée depuis toujours par de très nombreuses sociétés, elle est alternativement nommée monkshood, wolfsbane, leopard's bane, women's bane, devil's helmet ou blue rocket, et fut le poison le plus mortel connut des hommes jusqu'au 20ème siècle. Dans Ulysse de James Joyce, Rudolph Bloom, le père de Léopold Bloom, l'utilisa pour son suicide, et c'est encore l'Aconite qui fut utilisée par Médée pour empoisonner la coupe de vin qu'elle tenta de faire boire à Thésée.
He Limin, un professeur de culture Naxi m'expliqua que les Naxi ont traditionnellement deux paradis, placés de part et d'autre du pic de 7000m le plus à l'est du monde, connu aujourd'hui sous le nom de 貢嘎山 (Gònggá shān). Le principal de leurs paradis serait fait des cinq villages originaux, mais l'autre serait une sorte de metaparadis qui serait "mieux" du fait que les âmes y aurait plus de liberté, et ne pourrait être atteint que part le suicide amoureux. La tradition Dtô-mbà (shaman Naxi) détermine que ceux qui sont morts de leurs propres mains, sans bénéficier de la pièce et du riz placés sous la langue pour permettre l'accès à la Mansion Céleste, comme la cause de la transformation de leurs âmes en démons, tandis que le suicide amoureux les transforment en "démons du vent" (yù-ts’ù, "vent" signifie "flirter" en Naxi). Ces démons, esprits prisonniers hantant le Troisième Monde de Yùlóngxuě Shān, une sorte d'utopie distopique sur la Montagne Enneigée du Dragon de Jade, pouvaient alors tenter d'autres jeunes couples à perpétrer yù-vû tant qu'ils n'avaient pas été apaisés et envoyés vers le metaparadis de Gònggá shān. Pour cela, les Dtô-mbà devaient réaliser cinq jours durant l'une des cérémonies d'apaisement les plus complexes qui soit, la cérémonie de Hâr lâ llù’ k’ò’: "pour apaiser les démons du suicide". (Références: Naxi and Moso ethnography: Kin, Rites, Pictographs, Volkerkundemuseum Zurich, 1998, page 139. Édité par Michael Oppitz et Elisabeth Hsu.)
Début Septembre puisque c'est alors la floraison, suivant les indications de 李士昆 (Li Shikun), un docteur du village de 玉湖村 (village de Yuhu), connu sous le nom de 雪嵩村 (Xuesong) quand le linguiste et botaniste Austro-Américain Joseph Rock y habitait de 1922 à 1949, j'escaladais la Montagne Enneigée du Dragon de Jade, à l'ouest du 玉湖 (Lac de Jade) jusqu'à la 毒谷 (Gorge du Poison) derrière 天泉 (la Fontaine du Paradis), pour collecter la 草乌 "Yuwoo". Ensuite, je partis vers le nord dans la province du Sishuan et grimpais sur Gònggá shān, la location du metaparadis Naxi m'ayant été décrite par He Limin afin de collecter l'eau de son glacier. Utilisant cet élément liquide, qui aura descendu durant des centaines d'années depuis le paradisiaque sommet, et un distilleur à vapeur improvisé, j'entrepris d'extraire l'essence des pétales violets collectés. Pour finir, je séchais les racines empoisonnées, et rassemblais le tout dans deux écharpes de soie blanches dans une boite de bois laquée de noir portant un passage de l'Ode à la Mélancolie de John Keats sur son couvercle. Une clef USB lui est intégrée qui contient différentes documentations dont l'enregistrement de plusieurs conversations à propos du projet avec :
- Mr 李士昆 (Li Shikun), docteur et herbaliste du village de Yuhu, à propos de la 草乌 "Yuwoo".
- Mr 和力民 (He Limin), professeur de culture Naxi au Dtô-mbà Cultural Research Institute à Lijiang, à propos de la tradition du suicide amoureux chez les Naxi et une description pointilleuse de la mythologie qui y est rattachée.
- Mr 和奇龙 (He Qi Long), chercheur Bouddhiste et Dtô-mbà au Pavillon des Cinq Phoenix à Lijiang.
- Mrs 和淑芬 (He Shufen), une fermière Naxi du village de Lashihai, à propos de sa soeur qui à commit un suicide amoureux par pendaison il y a de cela 40 ans à peut-près, à l'âge de 22 ans.
Le titre Chinois du travail est 殉情 (xùnqíng) "commettre suicide à deux au nom de l'amour" et le titre Japonais 心中 (shinjū) : le double suicide d'amants dont le ninjo "sentiments personnels" vient à être en opposition avec le giri "les conventions sociales" ou les obligations familiales. Dans le Théâtre Japonais (bunraku et/ou joruri), le dénouement tragique est habituellement connu de l'audience et précédé par un 道行 (michiyuki) "petit voyage poétique" ou les amants évoquent les bons moments passés ensemble et leur tentative à s'aimer.
Sans être particulièrement éduqué en la matière, la plupart de ce que j'ai entendu et vu à propos du suicide amoureux chez les Naxi en Chine du Sud-ouest me rappelle à la philosophie existentialiste de Søren Kierkegaard. Depuis cet "étourdissement de liberté" dans Concept de L'angoisse, comptant l'expérience d'un homme se tenant au sommet d'une falaise et realisant qu'il à l'entière liberté de se jeter ou de ne pas le faire, jusqu'au concept de "Premier Amour" comme pinacle de l'esthète dans Ou bien... ou bien, décrivant l'opposition entre l'esthétique et l'éthique comme raisons des contradictions inhérentes à l'amour, réconciliées pour Kierkegaard dans la validité esthétique du mariage. Il me semble que le suicide amoureux des Naxi puisse aller au delà de cette "validité esthétique du mariage" en réconciliant l'esthétique avec l'éthique. Juxtaposées sous le titre Ou bien... ou bien, il semble en effet qu'il ne peut y avoir de continuité, de dialogue entre ces deux notions pour Kierkegaard si ce n'est un choix exclusif. Le suicide amoureux Naxi en revanche me semble amener l'esthétique et l'éthique en conversation, liant Éros et Agapè.
Commissionné et financé par le Lijiang Studio. Réalisé grâce au soutient de la Communauté Wallonie-Bruxelles (CGRI).
- Metragramme sur une femme Slave, gorge de Kalmakachou, lac d'Issik Kul, Montagnes de Tian Shan, Kirghistan :
"(...)Alors il naquit d'une vache, c'est plus doux, puis d'un lézard
géant de la Nouvelle Guinée, gros comme un âne, puis il naquit
pour la seconde fois d'une femme, et faisant cela il songeait à
l'avenir, car c'est encore les femmes qu'il connaissait le mieux,
et avec lesquelles plus tard il serait le plus à l'aise, et déjà
maintenant regardait cette poitrine si douce et pleine, en faisant
les petites comparaisons que lui permettait son experience déjà longue."
Henri Michaux, Selected Writings, New Directions Pubishing, New York, 1968, page 72.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Boom-Boom, The 4th Bishkek Contemporary Art Exhibition, Bishkek, Kirghistan :
"There is a boom of construction in almost all big cities of Central Asia (and the former USSR), in spite of general complaints about bad life. Huge amounts of money are invested, fantastic dividends are collected, great human and material resources are involved. But it is obvious, that there is a lack of systematic approach to the problems of cities, lack of professional specialists, deficit of ideas and just a thoughtful attitude to each concrete situation. Gradually it is shaped dehumanized environment, a kind of aggressive hyper-text amidst which we have to live. An individual or a separate person cannot influence this process or present a worthy antithesis."
(Ulan Djaparov, curator).
Date de l'exposition: 23 Septembre / 7 Octobre 2008
Lieu: Kyrgyz National Museum of Fine Arts, et autres lieux dans la ville.
Commissaires: Ulan Djaparov, Muratbek Djumaliev, Gulnara Kasmalieva.
J'ai montré "Ecumenopolis", un film documentaire expérimental digital mjpeg non-linéaire. Cliquez ici pour une description du projet en langue Russe.
J'ai fais un séminaire à ArtEast suivit de discussions, dans le cadre d'un workshop organisé par Ruben Arevshatian, (Yerevan).
- Metragramme sur une femme Kirghize, cimmetière du village de Koi Tash, région de Chui, Kirghistan :
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Cantonaise, Libreria Borges Institute for Contemporary Art, District de Haizhu, Guangzhou, Chine :
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
Merci à Ruijun Shen, Zoe Jiang, Wu Hai-yan & Faye Mok.
- Video-talk avec Michel assenmaker, Michiyuki @ De Avonden (établissement d'en face projects), Bruxelles, Belgique :
- Exposition collective à la Fordham University's Center Gallery, New York, USA :
日本から来ました。
日本に行ったことがありません。
上記のどちらでもありません。
I came from Japan.
I have not been to Japan.
I am neither of the above.
Commentaire du commissaire de l'exposition:
"I came from Japan. I have not been to Japan. I am neither of the above. rassemble les travaux contemporains de six artistes internationaux qui montre chacun un rapport différent au Japon; Néanmoins, cette exposition n'apporte en rien un commentaire univoque sur ce pays pas plus qu'elle n'implique qu'il y aurait un Japon cohésif dont ces artistes pourraient parler.
On pourrait dire que le rapport entre cette exposition et le Japon serait plus circonstanciel - d'où le titre, qui décrit simplement les différents niveaux d'associations entre les artistes et le pays. J'invite le visiteur à considérer les travaux présentés dans cette exposition comme faisant partie d'une exploration cherchant à trouver un équilibre entre les pôles suivants: dire et décrire quelque chose, et laisser ce quelque chose être par soi-même, impliqué.
Par exemple, un ingénieur en informatique Écossais travaillant pour la firme Toyota m'expliqua un jour dans la salle d'attente d'un docteur à Tokyo que la communication entre l'est et l'ouest pourrait se rapprocher d'un iceberg, où ce qui est discernable, ce qui émerge de l'eau, ne représenterait qu'une petite partie de la structure même de l'iceberg."
Artistes: 有川滋男 Shigeo Arikawa, 康雅筑 Ya-chu Kang, 西村明也 Akinali Nishimula, 志甫和美 Kazumi Shiho, Eric Van Hove, et Ben Washington.
Le travail présenté: Metragramme sur une femme Japonaise Américaine, Parc Kitanomaru, Palais Impérial de Tōkyō, Tōkyō (Japon/2008) visuel
Commissaire de l'exposition: Stephan Apicella-Hitchcock.
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