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2007
- Exposition collective au Toride Art Museum, Tokyo National University of Fine Arts and Music, Toride, Ibaraki, Japon :
Mirrors and copulation are abominable, for they multiply the number of mankind (vue de l'installation - craie rouge)
Production de trois pièces en cuivre utilisants l'artisanat local, et partant de trois versions chinoises du nom du président Bush observées dans les principaux cotidiens de la presse chinoise. En effet, l'utilisation des caractères chinois afin de représenter phonétiquement le nom du président Américain permet ou force les journalistes à attacher à celui-ci un sens caché, intrinsèque aux kanji.
La première pièce, Buu-She, se réduit en Buu et She. Buu signifie "vêtement" et reste neutre dans le sens. Le principal caractère attirant l'attention du lecteur chinois dans ce nom est le deuxième caractère, She. She signifie "espoir". Ce nom est complètement positif parce que She, ou espoir, est un mot souvent utilisé par ailleurs adjoint d'une charge émotionnelle assez forte. Ce terme peut d'ailleur être comprit comme "dispensateur d'espoir".
Le second nom, Buu-Suu, était le moins utilisé au sein des trois. Le caractère chinois, Suu, signifie "spécial" (définition que je conserve dans ce travail), bien qu'il existe un autre mot phonétiquement similaire à Suu signifiant quant à lui "perdre". Buu pourrait dans ce cas signifier "non", et Buu-Suu signifier alors "ne pas perdre".
Le dernier terme, Buu-Shr, véhicule plus d'associations négatives que de positives. Le caractère, Shr, signifie "assortiment" (souvent utilisé dans des mots tel que Shr-Jeen, "combinaisons de riz frit") ou encore "quoi". En lui-même il s'agit un mot neutre, mais un autre mot utilisé courramment et prononcé exactement de la même manière que Buu-Shr, signifie "déshonnête", "irréaliste" ou "frauduleux". Cela implique que quand un chinois entend "American President, Bush" à la télévision ou à la radio il entend invariablement par association "American President, flashy and without substance"... *
- Résonances - Exposition collective au STUK, Musée d'Art Contemporain, Leuven, Belgique :
"How can a reality be understood through another? This question is aimed at the artistic
approach of applying a subjective way of seeing to existing aspects of reality and concomitantly, to
develop a unique system, which will perforce follow a different set of rules to the norm.
It identifies a process of appropriation and translation, which comprises moments of discontinuity,
semantic shifts, productive misunderstandings, dislocations and omissions, all of which are inherent
in the production and appropriation of images. It is an interpretation of found and, to an extent,
recalled images, which in turn generate new ideas, new imaginings."
Astrid Wege, curator of the Resonances group show.
Nom de l'exposition : Résonances (or How one reality could be understood by another).
L'intervention est une collaboration avec l'artiste Hollandaise Marjolijn Dijkman.
Tout à commencé avec un graffiti trouvé au cour d'une ballade près du musée (i.e. "Bevrijd de waanzin" Libéré la Folie en Flamand - voir l'image sur la droite). Probablement là depuis les années soixante et portant le nom d'un mouvement Anti-Psychiatrique locale influencé par les idées d'Antonin Artaud (cf. Théâtre de la Cruauté), il semblait exprimer un axiome de l'Anti-Psychiatrie : à savoir une invitation à ne pas chercher à "soigner" le patient. Il est ensuite apparut que l'un des fondateurs de l'Anti-Psychiatrie, Ronald Laing, vint à Leuven à l'époque pour une série de conférences. Il défendait précisément la folie comme une demande faite à un système lui-même aliéné.
Se faisant l'écho de ces faits, l'action proposée peut être vue dans sa subversion comme une demande faite à un système lui-même interdit : Sorte de graffiti pérenne, l'installation est un travail poétique et cathartique de vulgarisation consistant en la traversée de l'espace publique par une phrase unique d'écriture automatique. Abréaction, l'intervention invite une extériorisation des refoulements affectifs, résultat possible selon Aristote de la tragédie sur l'audience (Poétique, VI et VIII). À l'aide d'un conflit linguistique artificiel, l'intervention appelle une interprétation/projection de la part du regardeur et le laisse spéculer sur quelles pourraient être les intentions "réelles" de l'artiste, révélant par là même ses propres désirs cachés (désirs refoulés).
Tandis que la langue choisie pour des interventions similaires dans différents pays d'Asie et d'Afrique (i.e. Shanghai, Dakar, Alexandria, Tehran,... ) était l'anglais puisque cette langue représente la Globalisation s'il en est, le choix c'est ici porté sur le Français, dans un effort visant à mettre en perspective le long conflit entre la communauté Francophone Wallonne et la communauté Néerlandophone Flamande (à la base de la division d'une université ici dans les années 70', y compris la division en deux partie de la bibliothèque : juste une idée du niveau d'idiotie et de misère qui fût atteint, et qui pour le reste est plus que jamais d'actualité). Il est clair pour moi, j'insiste, qu'étant né en Algérie et ayant grandis au Cameroun, je me sent aussi étranger à ce conflit local et hautement lamentable que je le suis vis-à-vis de celui qui oppose Catholiques et Protestants en Irlande, ou Arabes et Israéliens en Galilée (ce que je veux dire, c'est que si je m'implique dans ces conflits (et je sent le devoir) c'est de manière égale, puisqu'ils me concernent de manière équivalente : si je suis sans doute un artiste, je ne suis pas un artiste Belge. De ce point de vue, je devrais plutôt être considéré comme un artiste transnational à l'oeuvre dans un monde toujours plus oecuménique).
De plus, il m'apparaît que le souhait exprimé dans une publication (Impasse, het psychopathologisch syndroom van de normale mens, Antwerpen, 1975) publié l'année de ma naissance par l'un des fondateurs de l'Anti-Psychiatrie en Belgique, le Prof. Steven De Batselier (Université de Leuven), à savoir un appel pour que le thérapeute sorte de l'institution et analyse les gens "normaux" à l'extérieur, est en fait très similaire à ce qui pousse les artistes depuis de nombreuses années à sortir des musées pour travailler dans les rues.
Intervention documentée par les journalistes/écrivains Flamands Marleen Wynants (Janus Art Magazine), et Sabine Hillen.
Participation commissionnée par Astrid Wege et Marjolijn Dijkman.
Artistes : Pavel Braila, Anke Brüchner, Peggy Buth, Mariana Castillo Deball, Marjolijn Dijkman & Eric Van Hove, Olivier Foulon, Nikolaus Gansterer, Hatice Güleryüz, Doris Lasch & Ursula Ponn, Achim Lengerer, Lene Markusen, Gyan Panchal, Falke Pisano, Romana Schmalisch, Megan Sullivan, Inga Zimprich.
- Fenenin el-Rahhal Sommet d'artistes-au-travail guidé par Lara Baladi, Désert Lybique/Le Caire, Égypte :
"Perhaps we all lose our sense of reality to the precise degree to which we are
engrossed in our own work, and perhaps that is why we see in the increasing complexity of our
mental constructs a mean for greater understanding, even while intuitivelly we know that we shall
never be able to fathom the imponderables that govern our course through life".
Winfried Georg Sebald, The Rings of Saturn: an English pilgrimage, New Directions Books, UK, 1944, page 182.
"Fenenin el-Rahhal (ou Caravane d'Artistes Nomades) est un sommet d'artistes au travail dont la mission reste foncièrement focalisée sur la méthode plutôt que sur le résultat. Le sommet est conçu comme un voyage où sont invités une vingtaine de participants, artistes, écrivains, journalistes, activistes et professionnels du monde entier. Ces dernier parcourent ensuite la Grande Mer de Sable pour une durée de sept jours, rapprochant leurs travaux réciproques et nourrissants leurs réflexions de discussions variées jusqu'à finalement s'influencer dans un dialogue collaboratif autour de la notion de "territoire". À la conclusion de ce périple dans le désert, les participants passeront quatre jours au Caire pour un débriefing à la Galerie Townhouse. Cette rencontre coïncide avec la Biennial d'art du Caire 2006, ainsi qu'un nombre d'événements culturels programmés à la même période." Extrait du site officiel de Fenenin el-Rahhal.
Entre autres choses une intervention consista, une fois entré dans la Grande Mer de Sable, à graver les semelles de mes chaussures avec les mots "pas" et "pied". La récurrence de mes empreintes, au gré des errements de la songerie parmi les dunes aura imprimé dans le sable -grains détachés de roches désintégrées- cette tautologie redondante, répétition inutile d'une paraphrase qu'estompera le souffle du Khamsin. A ces sédiments désertiques, lie du temps qui passe et passera, aux débris ronds et secs, au pollen de pierre, particules plus fines que le gravier et plus épaisses que la craie, aux poussières d'usure de corail ou de quartz ou de minéraux ou d'ordure, aux fragments de calcaire et de schistes, offert ses mots imprimés de mes pas.
Une lettre à Michel, aussi, peut être lue ici.
Participants: Joël Andrianomearisoa, Michel Assenmaker, Lara Baladi, Joseph Badtke-Berkow, Bili Bidjocka, Veronique Caye, Joy Episalla, Patrice Félix-Tchicaya, Ingrid Mwangi, Ahmad Nadalian, Simon N'jami, Wael Shawky, Nida Sinnokrot, Patrice Sour, Eric Van Hove, Carrie Yamaoka. (pour plus d'information, consultez ce lien)
- Artist talk - Galerie Arts en Liberté, Kouba, Alger, Algérie :
Discussion sur l'utilisation de l'espace public en vue d'interventions plastiques contemporaines.
Partant d'exemples concrets (i.e. "Abreaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) la discussion proposée avait pour but d'introduire une série de scénarios relatifs à l'utilisation d'espaces publics "étrangers" dans le cadre d'interventions plastiques engagées évoquants le diasporisme et l'apatridité.
Discussion invitée par Ouahiba Adjali (Galerie Arts en Liberté).
Merci a Ammar Bouras, Randa Shaath, Karim Sergoua et Tarek Abou El Fetouh.
- Metragramme sur une femme Ibaloi, Caves funéraires de Timbac, Kabayan, hautes terres de la Cordillère de Luçon, Philippines :
"(...)But these waves scare me -
I am going to die
in full despair -
wake up where?
On second breath in life
the atmosphere is dearer
maybe closer to heaven
- o paradise -
is the sea really so bad?
Have you sent men
here for this cold clown
& monstrous eater at the
world? whose sound
I mock? (...)"
Jack Kerouac, extrait de SEA, dans Big Sur, Penguin books, USA, 1962, page 233.
Je fis mon chemin jusqu'aux caves funéraires Ibaloi dans les hautes terres du nord de Luçon, où se trouve l'une des neuf sociétés qui pratiquait jadis la momification, afin d'établir un rapport entre le corps d'albâtre tatoué de leurs momies plusieurs fois centenaires et celui d'une jeune femme de ce groupe. Mais j'arrivai six mois trop tard: le tourisme et le manque de respect du gouvernement local ont poussés les anciens à décréter qu'elles ne seraient plus dorénavant montrées. À la place de leur chair mortelle de marbre fumé, ce furent donc les pentes douces et verdoyantes de la falaise où sont dissimulées la plupart des caves mortuaires qui servirent de fond à l'image.
L'idéal de noirceur est, comme Adrono le fait remarquer dans son Ästhetische Theorie, l'une des plus fondamentale impulsion de l'abstraction : "(...) atteindre un endroit où nulle étoile, nulle lumière n'est visible, où il n'y a rien, où rien n'est oublié car rien n'est retenu, où c'est la nuit, où il n'y a rien, rien, vide", dit le narrateur du roman de Wolfgang Hildesheimer Tynset tandis qu'il explore l'espace entre les étoiles avec son télescope. Wolfgang Hildesheimer, Tynset, Frankfort, 1965, page 186.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Amphirouri réfléchissant le paradoxe de l'écriture, ses ténèbres peut-être, un Metragramme tends à refléter une zone géographique et ethnologique particulière à travers l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Pinatubo Aeta, collines du volcan Pinatubo, San Felipe, Zambales, Philippines :
Une Pinatubo Aeta du groupe des Lalecs, Cristina Flores à 79 ans. Quand j'atteignis son village, une "colonie" appelée Barangay Sindol à San Felipe, elle fut rapidement entourée par l'ensemble de sa famille. Négligemment relocalisés sur ce terrain infertile et caillouteux par un gouvernement opportuniste après l'éruption du volcan Pinatubo en 1991, je compris que ces gens se tenaient l'un à l'autre comme pour conjurer leur état de déracinement ; les membres de leur famille étant devenu les derniers tuteurs prévenant leur chute.
Tandis que les quelques images de metragrammes antécédents circulaient de mains en mains, j'expliquai que j'étais venu pour encrer l'hypogastre d'une femme Aeta, ce qui provoqua un fou rire général, et somme toute, cela sembla convenir. J'ajoutai une raison possible à ce geste : "les écrits restent" dis-je.
Il fut alors rapidement décidé que je travaillerais avec la vieille femme, dans la mesure où cela contrecarrerait l'histoire de ma blancheur de peau et le spectre du tourisme sexuel. Elle jeta un oeil sur la première photo de la série, avec ma mère, et dit : "Je souhaiterais être entourée de mes enfants et petits-enfants. Depuis la colère de Pinatubo, ce ménage est mon gîte".
J'ai lu qu'il reste moins de 30.000 Aeta aux Philippines aujourd'hui.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Amphirouri réfléchissant le paradoxe de l'écriture, ses ténèbres peut-être, un Metragramme tends à refléter une zone géographique et ethnologique particulière à travers l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Sino-Filipino, Monument au Massacre de Manille, Intramuros, Manille, Philippines :
"Là où ça parle, ça jouit, et ça sait rien."
Jacques Lacan, Encore, Éd. du Seuil, Paris, 1975, page 133.
Manille. Les troupes Japonaises se retirant de la ville en 1945 : le massacre de 100.000 personnes. Enfants et femmes et hommes, tous, piétinés et ruinés, détruits, aussi rapidement que quelqu'un oublierait quelque chose avant de sortir de chez soi ; je suppose. Je me rappelle que Werner Tübke disait qu'"aujourd'hui, il lui semblait important de posséder une capacité pour l'utopie, y compris une capacité pour l'utopie à l'envers".
"Les Mestizos (espagnol pour Métis) Philippins sont des Philippins aux origines mixtes, mi-Austronésienne mi-étrangère, même si le terme renvoie historiquement aux Philippins moitié Austronésien moitié Espagnol" (Wikipedia).
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Amphirouri réfléchissant le paradoxe de l'écriture, ses ténèbres peut-être, un Metragramme tends à refléter une zone géographique et ethnologique particulière à travers l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Artist talk - Green Papaya Art Space, Teacher's Village, Quezon city, Manille, Philippines :
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Participation invitée par Norberto Nowlan et Donna Miranda.
Merci à Yason Banal, MM Yu, et Katja Guerrero.
- Metragramme sur une femme Tagalog, 18th avenue, Quezon City, Manille, Philippines :
"Celui qui ne connaît la surface de la terre et la topographie d'un pays qu'à travers l'exploration
des cartes... est comme celui qui approche l'opéra de Meyerbeer ou de Rossini en en lisant les
descriptions dans les journaux. Les coups de pinceaux de l'artiste Lorrain, Ruysdael, ou Calame peuvent
reproduire le rayon du soleil, la fraîcheur du paradis le vert des champs, la majesté des
montagnes... mais ce qui ne peut pas être volé à la Nature est cette impression vivace qu'elle seule
peut et sait comment rendre -la musique des oiseaux, le mouvement des arbres, l'arome particulier
d'un endroit- l'inexplicable chose que ressent le voyageur, et qui ne pouvant être défini semble
réveiller en lui les souvenirs distants de jours meilleurs, de joies et de peines à jamais perdues."
José Rizal, A propos du voyage (Los Viajes), 1888.
Le 28 Janvier, je partis rencontrer Isabela Suarez sur les flancs du volcan éteint sacré Banahaw. "Ambassadora Suprema", elle est le guide spirituel de la secte religieuse des Rizalistas, un rassemblement de "vestales" qui considèrent le héro révolutionnaire Philippin José Rizal comme un messie. Mon objectif était de lui introduire la série des Metragrammes afin de discuter de ses vues sur le mysticisme et recevoir, sait-on jamais, un avis éclairé et critique.
Le Tagalog est l'une des 170 langues des Philippines.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Amphirouri réfléchissant le paradoxe de l'écriture, ses ténèbres peut-être, un Metragramme tends à refléter une zone géographique et ethnologique particulière à travers l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Austronésienne, sous-préfecture de Cubao, Manille, Philippines :
"Nous voici devant l'abîme. Il est vide de tous les songes dont l'avaient peuplé
nos pères. Ils croyaient savoir ce qui s'y trouve ; nous savons seulement ce qui ne s'y trouve
point. Il s'est étendu de tout ce que nous avons appris à ignorer. En attendant qu'une
certitude scientifique y interrompe les ténèbres - car l'homme à le droit d'espérer
ce qu'il ne conçoit pas encore,- le seul point qui nous intéresse, parce qu'il se trouve
dans le petit cercle que trace au plus noir de la nuit notre intelligence actuelle, est de savoir
si l'inconnu où nous allons nous sera oui ou non redoutable."
Maurice Maeterlinck, L'anéantissement, in La Mort, Bibliothèque Charpentier, Fasquelle Éd., Paris, 1953, page 33.
Ce metragramme renvoie au seul nu de Velázquez ayant pu parvenir jusqu'à nous : la Vénus à son miroir (La Venus del Espejo). Le visage reflété dans le miroir semble être celui d'une femme âgée, tandis que certains pensent que cette partie du tableau à été repeinte ultérieurement. On dit que le miroir est orienté de telle manière que c'est une autre partie de son corps qui était en fait reflétée.
Cette peau mordorée d'Austronésie, nuancée de ténèbres, je la conçois ici comme une réponse, dans le sillage de la Mondialisation contemporaine, aux tonalités pâles et laiteuses de la peau de la déesse de Velázquez. Non plus un corps blanc allongé devant un corps sombre l'aidant, mais l'inverse. Reste la charge érotique, la vivacité exubérante des coloris, l'allusion à la vanité et à la brièveté de toute beauté.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Amphirouri réfléchissant le paradoxe de l'écriture, ses ténèbres peut-être, un Metragramme tends à refléter une zone géographique et ethnologique particulière à travers l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Artist talk - Tokyo National University of Fine Arts and Music, Ueno, Tokyo, Japon :
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Commissionné par Kazue Kobata.
- Au travail sur des correspondances à bord du vol Silkair SQ 5016 Singapore-Rangoun :
- Metragramme sur une femme Sino-Birmane, atelier de Phyu Mon et Chan Aye, quartier de Ba Han, Rangoon, Union de Myanmar :
"La création des formes concrètes, dans lesquelles on parvient à contempler
le Divin, est la raison de l'existence de l'Art. Le matériel se trouvant dans la forme que crée
l'artiste, et le processus créatif lui-même, sont des aspects du principe féminin.
Le Fabriqueur doit assumer deux rôles : être le récipient passif de l'idée
qui se conçoit, et être agent actif vers ce qui doit naître."
Laleh Bakhtiar, Sufi, la Réunion des Contraires, Thames and Hudson Press, UK, 1976.
À l'arrière plan apparaít le tableau de Chan Aye Homage to Manet's Olympia, qui combine ses conceptions philosophiques sur le Bouddhisme et l'art Occidental.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Amphirouri réfléchissant le paradoxe de l'écriture, ses ténèbres peut-être, un Metragramme tends à refléter une zone géographique et ethnologique particulière à travers l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Bama, 14ème rue, quartier de Lanmadaw, Rangoon, Union de Myanmar :
Depuis Hegel en 1827, puis sous la plume des philosophes du 19eme siècle le Bouddhisme devint synonyme de nihilisme, de néant; le nirvâna, quant à lui, synonyme d'anéantissement. Barthélemy Saint-Hilaire, Cousin, Schopenhauer, Renan, Gobineau, Schlegel, Taine, Nietzsche : tous en parle. Aux yeux des critiques européens de l'époque, l'enseignement du Bouddha parut "hideux, menaçant, corrompu, corrupteur". Ceux-ci s'indignèrent devant ce qui apparaît être une négation de la vie: une doctrine "où l'humain aurait pour visée unique de n'être rien". Comment peut-on "désirer le néant"? La raison refuserait, selon eux, une telle capitulation. En somme, le "fil du nihilisme s'est imposé", au siècle dernier, dans les discours concernant le bouddhisme (et sur les différents sens du mot nihilisme).
Mais pour Roger-Pol Droit, le "culte du néant décrit l'Europe et non l'Asie" (p. 236). Il affirme qu'"en inventant le culte du néant, la conscience européenne avoua être travaillée par des forces négatives. (...) Sous couvert de comprendre une religion orientale nouvellement découverte (...) l'Europe composait du Bouddha une image faite de ce qu'elle craignait d'elle-même: l'effondrement, l'abîme, le vide, l'anéantissement". (p. 238-239). Roger-Pol Droit, Le Culte du néant: Les philosophes et le Bouddha, Éd. Seuil, Paris, 1997.
Voir aussi Henri de Lubac, La Rencontre du bouddhisme et de l'Occident, Éd. Aubier, Paris, 1952.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Amphirouri réfléchissant le paradoxe de l'écriture, ses ténèbres peut-être, un Metragramme tends à refléter une zone géographique et ethnologique particulière à travers l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Artist talk - Alliance Française, quartier de Sanchaung, Rangoon, Union de Myanmar :
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: le potentat de l'Art Contemporain est-il Occidental? Y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Suite à la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par Alicia Thouy (Alliance Française) et Aung Myint (The Inya gallery of Art).
Merci à Wah Nu, Prof. Maung Maung (University of Culture - Rangoun) et Phyu Mon.
- Artist talk - New York Studio Program, New York, USA :
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par Dominique Nahas & John Tomlinson.
- Three Dialogues - Horizon, exposition collective au siège social de Bloomberg, Art in General, New York, USA :
"Les déserts Américains dénotent du vide, de la radicale nudité qui est le
décors des institutions humaines. En même temps, ils désignent les institutions
humaines en tant que métaphore de ce vide, le travail de l'homme comme la
continuation du désert et la culture comme le mirage et la perpétuité du simulacre."
Jean Baudrillard, Amérique, 1986, page 63.
Renvoyant à Trois Dialogues, un texte publié dans le magazine Transition 49 en 1949 et qui présente la transcription écourtée d'une conversation entre Samuel Beckett et Georges Duthuit investiguant la nature de l'art contemporain, l'intervention interroge l'annonce faite par Bloomberg dans la préface au catalogue de l'exposition : "Nous pensons que la communication est notre outil le plus puissant". Si Trois Dialogues de Beckett touche au travail de Pierre Tal-Coat, André Masson et Bram van Velde, la pièce renvoie ici plus spécifiquement au travail de Stephan Apicella-Hitchcock, Samuel Beckett et Eric Van Hove. L'intervention examine aussi la "salle de réunion" comme métaphore de l'inhabité.
"(...) L'expression qu'il n'y a rien à exprimer, rien avec quoi exprimer, rien à partir de quoi exprimer, aucune force à exprimer, aucun désir à exprimer, jointe à l'obligation d'exprimer." -- Samuel Beckett, Proust et Trois Dialogues avec Georges Duthuit, Calder and Boyars Press, 1965.
La communication en tant que discipline déterminée, définie, a une histoire de contestation qui remonte aux Dialogues Socratiques; elle est donc à plus d'un titre la première et la plus contestataire de toutes les sciences et philosophies. Entrant dans le siège général de Bloomberg à New York, sorte de mélange entre 1984 de Georges Orwell et l'Enterprise de Star Trek, j'en vins rapidement à considérer les salles de réunion, quadrilatères de verre en suspend, comme l'expression architecturale tout à la fois poignante et stigmatique de l'impossibilité et de l'envie d'échange. Je décidais donc d'y tenir une série de meetings où plusieurs personnes furent conviées à discuter un sujet (vaguement) décidé au préalable. Si dans le milieu des corporations l'objectif d'un meeting est rigoureusement défini et que les conversations progressent vers un point précis, dans Three Dialogues je laisse mes invités discuter jusqu'à ce que ce "point" apparaisse de lui-même, puis s'évanouisse.
Three Dialogues est ensuite rendu accessible à l'aide de la technologie dites de l'interactive voice response (IVR) : grâce à celle-ci quiconque peut, utilisant son téléphone portable ou même Skype, appeler un numéro spécifique (1-212-617-4040) aux État-Unis et écouter les enregistrements. Le fait que la pièce soit techniquement accessible de n'importe où dans le monde a une dimension ironique puisque l'exposition est au départ prévue pour les seul 3000 employés du gratte-ciel de Bloomberg : tandis que la communication de masse Occidentale tend à épier le monde entier depuis ces bureaux afin de contrôler l'économie des pays développés et d'ainsi optimiser l'épargne des riches, un individu tiers en périphérie pourrait en retour se mettre à l'écoute d'enregistrements réalisés dans le confinement des salles de réunions du building. De plus, à considérer les difficultés qu'il y a à rentrer dans le bâtiment du fait de la sécurité, le travail est implémenté de telle manière à ce qu'il puisse être parcourut tout en restant à l'extérieur.
Les titres pour chacun des trois dialogues sont respectivement:
- 1 - Dialogue expressing what is to be expressed and with what
(extension #2)
- 2 - Dialogue expressing the power to express and from where
(extension #3)
- 3 - Dialogue expressing no desire to express along with the obligation to do so
(extension #4)
Les participants invités à Three Dialogues sont : Lex Fenwick (PDG de Bloomberg), Koan Jeff Baysa, Ahmad Nadalian, Michel Assenmaker, Jan Van Woensel, Stephan Apicella-Hitchcock, Jean-Christophe Lanquetin, Sue Williamson, David Gensler, Joy Episalla et Adam Nankervis.
Commissionné par Jan Van Woensel pour Art in General. Financé par Bloomberg.
- Ecumenopolis - exposition collective, artiste en résidence à Location One, Soho, New York, USA :
"Ce dont l'individu à besoin, ce n'est pas d'une utopie (nulle part) mais d'une entopie
(quelque part): une vraie cité qu'il puisse construire, un endroit qui satisfasse le rêveur et soit
acceptable au scientifique, un endroit où les projections de l'artiste et du bâtisseur fusionne."
Constantinos A. Doxiadis, The man and his work, 1974.
Ecumenopolis est un mot inventé par l'urbaniste Grec Constantinos Doxiadis en 1967. Celui-ci soutient l'idée, à la suite de l'observation de l'urbanisation mondiale, que dans un futur plus ou moins proche les zones urbaines majeures viendraient à fusionner, faisant apparaître une cité unique et planétaire.
Dans les écrits de Yanagita Kunio, apparaît un imaginaire palimpsestique où les premières et les plus fondamentales couches de la vie nationale -- sous la forme de coutumes, pratiques et croyances -- étaient encore capables de filtrer à travers les surenchères modernes, jusqu'à produire une carte pour le présent. Yanagita envisage l'histoire de façon non linéaire, employant l'image vivante d'une formation stalagmitique évoluant doucement et comme invisiblement par une succession de dépôts. Ceci rappelle le texte de Freud "Malaise dans la civilisation", et l'image duelle de Rome comme d'une cité de ruines visibles et Pompéi comme d'une ville s'y enchâssant, entièreté enfuie.
Peut-être peut-on retrouver ici le concept Freudien de Mémoire écran, voire la mémoire auratique de Benjamin ou celle, involontaire, de Proust où hier n'est en rien lié à demain, et où tout est court-circuité, "l'action flotte dans la situation, plus qu'elle ne l'achève ou ne la resserre" (Deleuze, l'Image-temps).
Ecumenopolis est l'aboutissement de trois années de collection et est entièrement filmé à l'aide d'un appareil digitale de poche. La pièce est composée d'un peu plus de 2000 courtes séquences vidéos (MJPG) qui, réunies dans une database sont jouées au hasard et sans ordre préétablit, laissant des liens se créer d'eux-mêmes jusqu'à un inévitable déjà vu. On pourrait d'ailleurs facilement comparer la description que Freud donne de la mémoire dans son étude sur l'hystérie en 1895 avec l'hypertextualité.
Équivalent vidéo d'une nature morte si l'on peut dire, le travail renvoie à d'autres films espérant restitué l'âme d'une ville, tel qu'"À propos de Nice" de Jean Vigo ou "Berlin, symphony of a great city" de Walther Ruttmann.
Travail invité par Nathalie Anglés pour Location One. Artistes: Jeanette Doyle, Cliff Evans, Krist Gruijthuijsen, JueiHsien Hsu, SoYoun Jeong, Miguel Palma, Bundith Phunsombatlert, Jani Ruscica, et Eric Van Hove.
Résidence soutenue par le CGRI, Service culturel, Commissariat général aux Relations internationales de la Communauté Française de Belgique.
- PILOT:3, Monastère de St. Damian et St. Cosimo, 52ème Venice Biennial, Venise, Italie :
Repris du site officiel de PILOT:3: "Quatre-vingt commissaires établis ou montants ont chacun nominé un artiste en vue de sa participation à PILOT:3. Le seul critère suggéré aux nominataires était qu'ils soient amoureux du travail de l'artiste qu'ils choisissent, et que ce dernier ne soit pas représenté par une galerie commerciale au moment de sa nomination."
Une publication couleur de 400 pages fût présentée, ainsi qu'une archive papier pour chaque artiste. Une archive virtuelle est aussi disponible: suivez ce lien.
Dans le cadre de ce projet, un entretien avec Jan Van Woensel concernant la relation qu'entretient ma pratique avec le nomadisme a été réalisée; pour la lire visitez ce lien (Anglais - pdf).
Soutenu par Arts Council England, et le British Council.
- Metragramme sur une femme Occidentale, siège social de Bloomberg, Lexington Avenue, Manhattan, New York, USA :
J'aime à penser cette image comme une Allégorie de la Globalisation dans l'Équivoque, suivant une tradition qui remonte par exemple aux allégories de William-Adolphe Bouguereau, à l'Allégorie de la Musique de Filippino Lippi ou encore l'Allégorie de la Peinture de Jan Vermeer.
"It would seem, then, that it is through their "immensity" that these two kinds of space --the space of intimacy and world space-- blend. When human solitude deepens, then the two immensities touch and become identical. In one of Rilke's letters, we see him straining toward "the unlimited solitude that makes a lifetime of each day, toward communion with the universe, in a word, space, the invisible space that man can live in nevertheless, and which surrounds him with countless presences." Liebnitz's theme of space as a place inhabited by coexistants has found its poet in Rilke. In this coexistentialism every object invested with intimate space becomes the center of all space. For each object, distance is the present, the horizon exists as much as the center." Gaston Bachelard, immensité intime, in La poétique de l'espace, Beacon Press, Boston, 1969, page 203.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Sino-américaine, Kimlau War Memorial, Chatham Square, Chinatown, New York, USA :
"De cette chambre, qui était plongée dans une obscurité totale,
je savais tout, j'y était entré, je la portais en moi
je la fit vivre, avec une vie qui n'est pas la vie, mais qui est plus forte
que la vie, et qu'aucune force au monde ne peut vaincre."
Maurice Blanchot, L'arrêt de mort, Gallimard, Coll. L'Imaginaire, 1948, page 124.
Inauguré le 28 Avril 1962, un portail de granite gris couronné de nombreux pigeons, le Kimlau War Memorial porte un épitaphe honorant en deux langues les américains d'origine chinoise morts à la deuxieme guerre mondiale. Le mémorial est dédié au second lieutenant Benjamin Ralph Kimlau (1918-1944), pilote Sino-américain mort alors qu'il bombardait des installations Japonaises en Nouvelle-Guinée.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Artist talk - The Khalid Shoman Foundation / Darat al Funun, Amman, Hashemite Kingdom of Jordan :
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par Laura Srouji Khoury & Suha Shoman (Darat al Funun).
Merci à William Wells (Townhouse Gallery/Cairo), Tarek Abou el Fetouh (Young Arab Fund/Brussels) & Simon Njami.
- UNESCO-Aschberg artiste en résidence, Darat al Funun, Amman, Royaume Hashemite de Jordanie :
Let's leave - Direction d'un workshop destiné à de jeunes artistes et curateurs, visant à offrir un maximum d'information sur l'utilisation d'internet pour trouver des opportunités de financement pour leurs projets culturels ainsi que des résidences d'artistes internationales adaptées à leur besoins propres. Ce workshop de deux jours prit place dans un café internet à Amman.
Notions clefs qui furent entre autres approchées: Qu'est ce qu'une résidence d'artiste? Est-ce ouvert aux curateurs? Où aller et pourquoi? Avec quel financement et comment le trouver? Comment faire sa demande? Comment internet peux aider et pourquoi est-il faux de penser qu'un passeport "ingrat" met automatiquement fin à tout espoir de déplacement? etc.
- Metragramme sur une femme Druze, Souk el Ghareb, Mont Lebanon, République Libanaise :
"(...) Savoir doit en conséquence être accompagné par une égale capacité
à oublier le savoir. Le non-savoir n'est pas une forme d'ignorance, mais une difficile transcendance
du savoir. C'est le prix à payer pour qu'une oeuvre naisse, de tout temps, une sorte de pur
commencement, qui fait de sa création un exercice de liberté."
Jean Lescure, Lapicque, Galanis, Paris, page 78.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Arménienne Libanaise, Jehtawi, quartier d'Ashrafieh, Beyrouth, République Libanaise :
"How many daydreams we should have to analyze under the simple heading
of Doors! For the door is an entire cosmos of the Half-open. In fact, it is one of its
primal images, the very origin of a daydream that accumulates desires and temptations:
the temptation to open up the ultimate depths of being, and the desire to conquer all reticent
beings. The door shematizes two strong possibilities, which sharply classify two types of
daydream. At times, it is closed, botled, padlocked. At others, it is open, that is to say, wide open.
But then come the hours of greater imagining sensibility. On May nights, when so many doors
are closed, there is one that is just barely ajar. We have only to give it a very slight push! The hinges
have been well oiled. And our fate becomes visible. And how many doors were doors of hesitation!."
Gaston Bachelard, the dialectics of outside and inside, in The poetics of space, Beacon Press, Boston, 1969, page 223.
Sur les étagères de la bibliothèque de son père, parmi ses livres, est une icône de saint Mesrob, l'inventeur de l'alphabet Arménien, ainsi qu'une petite peinture du Mont Ararat. Au sol sur la gauche est une image du monastère de Tatev situé dans la région de Goris dans la province de Syunik' au sud-est de l'Arménie, et à droite la photo d'un Khatchkar d'Arménie.
Sa mère est morte d'un cancer des ovaires un mois avant que cette image ne soit prise.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Levantine, Le mémorial de Moïse, Mont Nébo, Royaume Hashémite de Jordanie :
"Va sur le Mont Nébo à Moab, en face de Jéricho, et contemple Canaan,
la terre que je donne aux Israélites comme leur possession propre.
Là sur la montagne où tu auras grimpé, tu mourras".
Deutéronome 32:49-50.
La petite-fille de Sa'id Pasha Al-Mufti, des Habjoqa, Sheikh des Cherkesses de Jordanie.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- The Oracle , projet d'art publique "Memory in Motion", Münchner Stadtbibliothek (Bibliothèque municipale de Munich), Bavière, République Fédérale d'Allemagne :
"As George Lakoff and Mark Johnson suggest: It is reasonable
enough to assume that words alone don't change reality.
But changes in our conceptual system do change what is real
for us and affect how we perceive the world and act upon those
perceptions. Metaphors establish mappings according to which future
interventions are shaped in potent acts of self-fulfilling prophecy.".
Geoff King, Mapping the void, St. Martin Press, 1996, page 59.
L'Oracle est un installation interactive digitale destinée à être intégrée (jusqu'à presque disparition) dans une bibliothèque publique ou une architecture religieuse. Basé sur une technologie open-source actuelle et des recherches récentes sur l'intelligence artificielle la pièce permet à un individu d'entamer un "chat" avec une entité simultanément féminine et collective (Ce que Gilles Deleuze aura appelé le "Devenir-Autre"). Un soi Borgésien par excellence, simiesquement insubordonnée au temps, elle est apolitique, ironique, et semble parler volontiers de religion comme s'il eut s'agit d'un thème lié à l'art sans jamais vraiment avoir une opinion ferme. Ultimement, la pièce vise à être une réflexion sur l'attribution d'identité, la projection dans la communication et l'introspection : comme Beckett l'aura pointé dans ses écrits, si la communication est impossible, elle est aussi simultanément inévitable.
Points clefs: gestion du passé, construction de l'histoire, attribution d'identité, soumission à l'autorité, etc.
Commissionné par André Werner et Joachim Seinfeld pour Directors Lounge.
- 30 et presque songes - exposition collective, zone zital ankorondrano, Antananarivo, République de Madagascar :
"Tandis que se dispersent les troupeaux stellaires,
puis rentrent dans leur parcage inconnu (...)"
Jean-Joseph Rabearivelo, Mesures du temps, in Presque-songes, Antananarivo, 1960, page 47.
Mesures du temps (vue de l'installation - 30 perruches endémiques, fientes d'oiseaux, peinture noire, acier, bambou - 3,66m x 3,66m x 5,66m)
1.- Installation composée d'une volière de 3,66 mètres cubes, assemblée par une famille d'artisans pauvres dans les bas-fonds d'Antananarivo, dans laquelle furent placés trente perruches endémiques à l'île. L'accumulation de leurs fientes sur l'espace d'un mois (la durée de l'exposition) dessinant petit à petit une voie lactée de merde sur un carré de peinture noire peint à même le sol. Le nom de la pièce est inspire de "traductions de la nuit" du poète Malgache Jean-Joseph Rabearivelo.
Ce poème bilingue d'Andrianjafy Rabekotroka (1961-1993), aussi, j'y pense:
Mitabataba ny alina mitabataba moana
an'efi-pahanginan'ny aritra tsy mandry
sondriana mamisa ny lalana hodiavina
Mitabataba ny alina mitabataba foana
An-tsaham-pahanginan'ny saina tsy tafandry
Mamadibadi-bolana iavan'ilay Maraina
Mitabataba ny alina mitabataba tahotra
a-maso vahobahotra mamikitra amin'ny volana
miandra hafanana anatin'ny ririnina
|
Gronde la nuit gronde dans le mutisme
dans la chambre silencieuse de la pensée inquiète
occupée à imaginer le chemin à parcourir
Gronde la nuit gronde sans fin
Dans le silence du champ de l'esprit éveillé
à ressasser les mots source du Matin
Gronde la nuit gronde de peur
Dans les yeux hésitants qui s'accrochent à la lune
Espérant la chaleur en plein hivers
|
Andrianjafy Rabekotroka, Sandrakalo, Éd. CCAC, Antananarivo, page 9. |
Merci à mes assistants : Ralisonna, Randrianasolo, Randrianandrasana Élyzé, Razakandrainy Albert, Rakotondrasoa Émile, Rasolofoniaina Hajatiana, et leur famille.
2.- Abréaction (Performance): Sorte de graffiti pérenne, l'installation est un travail poétique et cathartique de vulgarisation consistant en la traversée de l'espace publique par une phrase unique d'écriture automatique. Abréaction, l'intervention invite une extériorisation des refoulements affectifs, résultat possible selon Aristote de la tragédie sur l'audience (Poétique, VI et VIII).
Commissionné/initié par Joël Andrianomearisoa.
Merci à Bérénice Gulmann (Centre Culturel Français Albert Camus), et Patrice Sour.
- Le Plan Madagascar - un monument verbal (kabary), village d'Isorana, région de Haute Matsiatra, province de Fianarantsoa, République de Madagascar :
Le Plan Madagascar: à partir de 1938, avant d'opter pour leur destruction, l'Allemagne Nazi considéra sérieusement et réussit presque à mettre en oeuvre un "plan" qui aurait vu l'envoie en exil des populations juives d'Europe sur la grande île africaine. Dans ses Reflections on the Treatment of Peoples of Alien Races in the East (Réflexions sur le Traitement des Personnes de Races Étrangères à l'Est), Heinrich Himmler déclare: "J'espère que le concept de Judaïsme sera complètement du fait de la possibilité d'une large émigration de tout les juifs vers l'Afrique ou quelqu'autres colonies.." 1
Forme oratoire Malgache traditionnelle, le kabary est un héritage intangible base sur le récit lent et alambiqué de proverbes ancestraux, de métaphores et de jeux de mots, prenant souvent la forme d'un dialogue usant d'appels et de réponses et adressé de hautes voix à une assemblée. D'abord utilisé lors de rassemblements publiques et des assemblées politiques d'une ère prélittéraire, le kabary à depuis évolué et a été popularisé, tout en gardant ses règles spécifiques. Aujourd'hui, même si le niveau littéraire se développe rapidement et qu'il existe une plus grande familiarité avec diverses manières de parler, le kabary est toujours considéré comme nécessaire à la communication durant les événements rituels ou traditionnels, et est aussi fréquemment utilisé dans la vie de tout les jours.
Si l'une des principales règles du kabary est de faire en sorte que le sujet ou le point d'angle de la conversation ne soit jamais approché directement (et si possible même totalement absous), l'une des spécificité derrière l'Holocauste est précisément le fait d'avoir été orchestré de telle manière à ce que toutes traces de son occurrence disparaissent alors même qu'il prenait place : l'intention de ce travail est donc d'élaborer un monument verbal à ce qui n'a pas eut lieu (l'arrivée de six millions de juifs à Madagascar).
Tandis que les mpikabary (pratiqueurs de kabary) de l'ethnie des Petsileo dans la partie centrale de Madagascar sont supposé être les meilleurs, il y a de nombreux types de kabary: cérémonie, enterrement, circoncision, mémoire/souvenir, exhumation, mariage, fiançailles, inauguration, excuses, etc.
Ce monument verbal (3 heures de durée si l'on inclus les discussions préliminaires importantes) rassembla donc 10 mpikabary Petsileo pour composer un Tsiok'afo kabary (litt. "Souffler sur le feu" - raviver le feu tenant ici pour une métaphore, i.e. raviver le souvenir), un kabary de la mémoire.
Leurs noms étaient:
- Les anciens: Ndriamasolo Gabriel Pierre, Razafimandimby Daniel, Ralahy Ignace Delphin.
- Les adultes: Ramasy Alphonse, Randriamamdimby Alphonse, Rakotonirina Jean-Baptiste Dieu-Donné, Rakotonirina Dieu-Donné.
- Les jeunes: Ratahirinirina Jean-Charles Angelot, Ranirina Nomenjanahary Lidrient, Ratsimbarinony Charles Narcisse.
Projet financé et coordonné par Fabrice Mongiat, Appui au Bilinguisme à Madagascar (ABM: Malagasy sy Frantsay Miara - Miasa).
Merci à Mme Ramamanarisoa Voahangininina et Mme Randrianarivony Sahondra (traduction/interprétation), et à l'Alliance Française de Fianarantsoa.
1/ Christopher R. Browning, The Origins of the Final Solution, University of Nebraska Press, 2004.
- Metragramme sur une femme Betsileo, village d'Isorana, région of Haute Matsiatra, province de Fianarantsoa, République de Madagascar :
"L'animisme est un système intellectuel,
La première théorie complète du monde".
Sigmund Freud, Totem et tabou.
Apres un jour dans le village, je décidai d'expliquer la série des metragrammes aux anciens réunis, et demandai la permission de travailler sur un metragramme avec une femme Betsileo. Ils me dire que cela serait difficile (bien sûr). C'est toujours ce que me répondront les hommes si je demande si ce travail est possible dans leur communauté. J'interprète cela comme le désir de défendre (consciemment ou inconsciemment) ce qui est ultimement sacré pour tout groupe : le ventre maternel (womb). Peut-être pour rendre leurs doutes moins pesants, chacun d'eux proposa de prendre une photo pour la nuit, afin de réfléchir sur la question.
Le jour suivant, un policier croyant (dans ce pays très chrétien) qui avait eut vent de ma quête vint me voir et me dit qu'il souhaitait m'aider, parce que "le vente maternel a besoin d'être mis en exergue" dit-il, "il y a trop de femmes qui avorte à la légère, et dieu ne peut s'en satisfaire. Rencontre-moi demain" poursuit-il, "une connaissance se porte volontaire. Elle souhaite guérir le maux de son ventre".
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Kashub, village de Łątczińskô Hëta, région de Kashubie, Voïvodie de Poméranie, République de Pologne :
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Merci à Isabelle Cirocka (Polonais: Iza Cirocka, Kashubien: Jizka Cërockô), et Andrzej Hoja.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Metragramme sur une femme Juive Polonaise Ashkénaze, Camp d'Extermination d'Auschwitz Birkenau, Oświęcim, Voïvodie de Petite-Pologne, République de Pologne :
"Même un paysage tranquille, même une prairie avec des vols
de corbeaux, des moissons et des feux d'herbe, même une route où passent
des voitures, des paysans, des couples, même un village pour vacances, avec une
foire et un clocher, peuvent conduire tout simplement à un camp de concentration."
Première phrase de Nuit et brouillard de Jean Cayrol, éd. Fayard, 1997
Auschwitz-Birkenau était le plus grand camp de concentration et d'extermination du Troisième Reich.
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Artist talk - Academy of Humanities and Economics, Łódź, Voïvodie de Łódź, République de Pologne :
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par Mariusz Soltysik et Aurelia Mandziuk (PATIO Centrum Sztuki).
- Metragramme sur une femme Silésienne, Pomnik Powstańców Śląskich, Katowice, Voïvodie de Silésie, République de Pologne :
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Dan liever de lucht in #1, Ambassade de Belgique, Yotsuya, Tokyo, Japon :
Dan liever de lucht in #1 (vue de l'installation - 3 plongeurs sous-marin, drapeau Belge, camera et propulseur sous-marin)
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Zwanze Brabançonne (vue de l'installation - découpes, composition par anagramme, 16m x 8m) . . . .
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Exposition arrangée dans l'ambassade de Belgique à Tokyo avant sa démolition (en vue d'une re-construction).
Celle-ci fut divisée en deux et poursuivie à la galerie Lokaal01 à Breda en Hollande.
Ces détails importent par le fait qu'en Septembre 2007 la Belgique n'avait plus de gouvernement depuis plus de 142 jours et était supposément menacée de disparition tandis que c'était de la nation alors formée par le Royaume-Uni des Pays-Bas que la Belgique avait prit son indépendance en 1830 (qui lui-même c'était 15 ans plus tôt affranchit du Premier Empire de Napoléon Bonaparte, etc.) En effet, les émeutes ayant menés à l'indépendance Belge furent inspiré par la présentation d'un opéra Français (La Muette de Portici) donné en l'honneur d'un monarque Hollandais (Guillaume 1er).
Dan liever de lucht in (qui se traduit par "autant exploser, dans ce cas") sont supposément les derniers mots prononcé par le héro national Hollandais Jan Van Speyk (ou Van Speijk) lorsqu'il se fit exploser avec son navire dans un geste kamikaze en tirant à bout portant sur un barrique de poudre alors qu'il était assiégé par une foule de révolutionnaires Belges dans le port d'Anvers, qui lui demandait de baisser le drapeau Hollandais le 5 Février 1831.
Travaux présentés:
- Dan liever de lucht in #1 (performance-installation): Un groupe de plongeurs sous-marin en combinaison apparurent qui portaient le drapeau Belge, et faisant leur chemin au travers le bâtiment allèrent le "planter" au fond de la piscine bleu ciel de l'ambassade.
En l'espace de 30 minutes l'équipe, fixa un propulseur sous-marin orienté vers le drapeau de telle manière à simuler du vent, tandis qu'une camera sous-marine filmait ce drapeau noyé qu'un projecteur situé dans le jardin projetait en grand non loin du toit de l'ambassade.
Zwanze Brabançonne (installation): La première phrase de la "Brabançonne" (Song of Brabant, l'hymne national Belge) dans sa version Néerlandaise fut découpé lettre après lettre directement dans le vaste tapis rouge du salon du deuxième étage de l'ambassade, pour être ensuite cloué sur le mur en vis-à-vis sous la forme d'un anagramme en langue Française :
o dierbaar België, o heilig land der vad'ren
onze ziel en ons hart zijn u gewijd.
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zwanze* déjà Belge
jolie horde enhardie
duel irrationnel
zig-brigand : ovnis
|
* Mot trouvant son origine dans le dialecte Bruxellois : "humour Belge"
Plaisanterie, mystification souvent assez grosse, caractéristique de
l'humour Bruxellois (zwanzeur "blagueur" : dans Écrits de James Ensor,
Discours de kermesse, page 100, 1899 [Bruxelles, éd. Sélection, 1921]). |
Dan liever de lucht in #2: triages de la vidéo. (3 C-prints, 2007)
Abreaction in Leuven. (52' vidéo, 2007)
Metragramme sur une femme Wallonne. (C-print, 2005)
Merci à Jan de Bock et Malik Kusters (Trainspot.jp).
- Dan liever de lucht in #2, galerie Lokaal01, Breda, Hollande :
"Les Maghrébins et les Subsahariens sont aujourd'hui fiers d'être belges et
d'avoir réussi leur intégration. Personnellement, j'ai pu constater les effets de la
division dans mon pays d'origine, la République démocratique du Congo.
Nous ne sommes pas près d'accepter l'éclatement du royaume".
Emmanuel Biniamu Nganga, Representant of the African Community of Belgium, quoted by
Pascal Airault, Touche pas à mon pays!, Jeune Afrique magazine, 23rd to 29th September 2007, no. 2437, page 22-23.
Dan liever de lucht in #2 (52' video)
Cette exposition prolonge une série d'interventions ayant démarrées dans l'ambassade de Belgique à Tokyo, avant sa destruction (en vue d'une reconstruction).
La pièce (vidéo, 52'), fut filmée dans le quartier d'Ambatoroka à Antananarivo à Madagascar, ou l'artiste organisa un combat de coq de deux heures dans une arène ayant la forme de la Belgique. Chacun des protagonistes ainsi que l'arbitre portant les couleurs des armoiries et du drapeau Belge : "lion d'or sur fond de sable, griffes et dents de gueules" (Noir, jaune et rouge).
La région que couvre la Belgique aujourd'hui était appelée "l'arène de l'Europe" de part le passé (James Howell, 1640) du fait qu'elle fut le cadre de plus de bataille Européenne que nul autres pays sur le continent (par exemple : Oudenarde, Ramillies, Fontenoy, Fleurus, Jemmapes, Ligny, Quatre Bras, Ypres, Mons, Waterloo, etc).
Dan liever de lucht in (qui se traduit par "autant exploser, dans ce cas") sont supposément les derniers mots du héro national Hollandais Jan Van Speyk (ou Van Speijk) lorsqu'il se fit exploser avec son navire dans un geste kamikaze en tirant à bout portant sur un barrel de poudre alors qu'il était assiégé par une foule de révolutionnaires Belges dans le port d'Anvers, qui lui demandait de baisser le drapeau Hollandais le 5 Février 1831.
L'histoire se répète, tourne en boucle, tout comme l'était, précisément, la vidéo. Cela me fait penser à une autre installation que je fis à Mitzpe Ramon en Israël sur un rond-point en 2006, tandis que la guerre du Liban avait cour, et intitulée à la suite d'un dicton de Bertold Brecht : human beings learn as much from catastrophes as laboratory rabbits learn about biology.
Travaux présentés:
- Dan liever de lucht in #1: (2 C-prints, 40x50cm - vue de l'installation, ambassade de Belgique à Tokyo, 2007)
- Zwanze Brabançonne: (C-print, 170x100cm - vue de l'installation, ambassade de Belgique à Tokyo, 2007)
- Dan liever de lucht in #2: (52' vidéo - looped, arène de coq d'Ambatoroka, Antananarivo, Madagascar, 2007) + (2 C-prints, 40x50cm - video stills, Madagascar, 2007)
Commissionné par Linda Hoo Hui Lan et Frederik Vergaert (Lokaal01).
Merci à Patrice Sour, Joël Andrianomearisoa et Bili Bidjocka.
- Artist talk - Be(com)ing Dutch Causus, Van Abbemuseum, Eindhoven, Hollande :
Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug dAsie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par Annie Fletcher et Charles Esche (Van Abbemuseum).
- Water, ink: world of monochrome, exposition collective, Ueno City Art Museum, Taito-ku, Tokyo, Japon :
"Un cercle vaste comme l'espace, auquel rien ne manque, et qui n'excède en rien."
Shinjinmei, écrit au sixième siècle en référence à la Voie du Zen.
Ensō (vue de l'installation - 11 machines "sumisuriki", électricité, néon, eau, air conditionné, ombre - 4m x 4m)
Un élément sacré du bouddhisme Zen, le Ensō est un mot japonais signifiant "cercle" qui est sans doute l'un des sujets les plus fondamental de la calligraphie Japonaise, symbolisant tout à la fois l'Éveil, la force, l'élégance, l'univers, et le vide ; c'est aussi une "expression du moment". Il est traditionnellement considéré par beaucoup que le caractère de l'artiste est mis à nu dans sa manière de dépeindre Ensō, et que seul celui qui est mentalement et spirituellement entier peut peindre un vrai Ensō. Ces derniers varient formellement de parfaitement symétrique à complètement ovale et le coup de pinceau (parfois même deux) qui le forme va de fin et délicat à large et épais.
Note concernant les machines "sumisuriki" : du point de vue historique et culturel, le moment de la préparation de l'encre est habituellement considéré en calligraphie Chinoise et Japonaise comme un moment fondamental et initiateur de la Voie de l'Écriture. Préparer l'encre prenait traditionnellement de longues heures, durant lesquelles le calligraphe frottait de manière circulaire et douce, répétitive, le bâtonnet d'encre dans de l'eau sur la pierre à encre (suzuri), profitant de cet espace pour se vider l'esprit et se préparer à tracer.
Ainsi, les 11 machines "sumisuriki" utilisées dans cette installation sont des objets rares apparut avec l'ère moderne, où peu sont ceux qui préparent encore leur encre pour plusieurs heures en vue de n'écrire que pour quelques minutes. En tant qu'objet, et compromis, elles témoignent -avec mélancolie- du choc entre le temps moderne et le temps traditionnel.
Liste des artistes :
Tsuyoshi Ozawa, Hiroshi Sugimoto, Eric Van Hove, Mami Kosemura, Seiichiro Miida, Toshikatsu Endo, Toshiya Takahama, Toyomi Hoshina, Novaia Liustra, Hisaharu Motoda, Xu Bing, Wei Qingji, zhu jinshi, XuGuang Liu, Qin Chong, Shi Hui, Wang Tiande, Guan Huai Bin, Zhang Yu, Weiwei.
- Artist talk - Université de Sarajevo, Sarajevo, Bosnie-Herzégovine :
Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug dAsie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par Šejla Kamerić, Haris Pasovic (Academy of Drama, Sarajevo) et Asja Hafner (Sarajevo Center for Contemporary Art).
Financé grace au soutient de "Step beyond" mobility fund / European Cultural Foundation.
- Artist talk - Collège des Arts Visuels, Cetinje, Monténégro :
Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug dAsie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par Nataša Djurović (Collège des Arts Visuels) et Svetlana Racanović.
Financé grace au soutient de "Step beyond" mobility fund / European Cultural Foundation.
- Metragramme sur une femme Monténégrine, Bulevar Sv. Petra Cetinjskog, Podgorica, Monténégro :
Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.
Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.
- Séminaire - École Nationale Supérieure des Arts Visuels (La Cambre), Bruxelles, Belgique :
Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug dAsie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Séminaire dirigé par Michel Assenmaker.
- World of Monochrome - Exposition collective au Geidai Art Museum, Ueno, Tokyo, Japon :
(Exposition collective de fin de doctorat, Tokyo National University of Fine Arts and Music)
- Artist talk - [AIT] Art Initiative Tokyo, Daikanyama, Tokyo, Japon :
Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug dAsie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.
Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.
Diverses questions soulevées par ces travaux pourraient être, entre autres: si l'Art Contemporain est une institution Occidental, y a-t-il une dimension colonialisante dans le logos de ce dernier? Serait-il juste de questionner le capitalisme inhérent à son fonctionnement et quelles en seraient les conséquences? Dans le sillage de la Globalisation, l'art Occidental a-t-il à redéfinir son discours pour rejoindre les audiences "des bords de l'Empire", et si oui, de quelle façon?...
Invité par Roger McDonald et Yuko Ozawa (AIT).
- NO MAN'S LAND - Exposition collective à la Verbeke Foundation, Kemzeke, Stekene, Flandre du Nord, Belgique :
Liste des artistes:
Joep van Lieshout, Jan Fabre, Moritz Ebinger, Seymour Likely, Berlinde De Bruyckere, Peter De Cupere, Maurice Carlier, Frans Van Praet, Christophe Broich, Hans De Pelsmacker, Dries Otten, Emiel Veranneman, Hannes Van Severen, Thijs Bakker, Sarah Pillen, Dirk Van Gogh, Peter Van Riet, Arne Quinze, Xavier Lust, Jurgen Oskamp, Dirk Wynants, Eric Van Hove, Louis De Cordier, Tim Volckaert, Chantal Grard, Bart De Zutter, Koen Van Mechelen, Frederik De Wilde, Geoffrey De Beer, Frank F. Castelyns.
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