This book had two parentheses excluding it as a
As an introduction, a list was provided of all the characters that could be written with WordPerfect 5.1 and their definitions (poetry could allready been found there - that interrested me).
The main text of every chapter was written in big letters (the same size as those for young children's language learning books) for it to be easy for my grand mother to read it.
The endnotes increased gradually until they took more place on the page than the main text.
The last chapter of this book consisted simply of Andersen's familiar tale, "The Emperor`s New Clothes" (I've noticed that Jean Clair also made a reference to this story in his book "The egoist traveller" speaking about modern arts).
50 books were handmade in 1999.
Anyway, I'm still interested in the idea of publishing it, even at a very low volume.
It is composed of eight chapters :
- Chapitre 1 : Le créateur multiple (The multiple creator)
- Chapitre 2 : La palette symbolique (The symbolic palette)
- Chapitre 3 : Un meurtre inavouable (an unacknowledged murder)
- Chapitre 4 : Fountain (Fountain)
- Chapitre 5 : La metaphore du Nomadisme (Nomadicism's metaphor)
- Chapitre 5 : Partition (Partition)
- Chapitre 6 : Le Camion allégorique (The allegorical Truck)
- Chapitre 7 : Les Margouillats antithétiques (The antithetical Margouillats)
- Chapitre 8 : Les habits neufs de l'empereur (The Emperor's New Clothes)
For copyright reasons, only three chapters are reproduced on this website.
If you have interest in the others, feel free to send an email here.
Chapitre 1 : Le créateur multiple(en plus clair : les notes de bas de page)
Dans le champ qui nous interesse, trois types d'êtres se trouvent : l'artisan, l'apatride et l'Artiste.
L'artisant est dans l'Inconscience, il est humain parmi les humains, il est chez lui.
Comme d'autres ont le don de la belle phrase ou le don de l'argent, lui à le don d'une technique.
S'il le veut, il peut apprendre à maîtriser cette technique, et en faire son metier.
Ayant suffisamment d'Inconscience pour admettre, accepter et pratiquer le beau, il considerera l'objet de son travail au sens propre.
L'apatride, lui, est dans la Conscience. Il est prévenu. Il n'est chez lui nulle part car son présent est "déja", et son futur est "pas gagné", en deux mots, il à conscience d'être.
C'est là son principal don. Nous pouvons dire que ce don est une tare, et que sa maîtrise est une non-maîtrise : la non-maîtrise de l'âme.
Sa demarche, son avancement, n'est pas un travail mais une pensée.
D'une certaine manière il est le lecteur absolu, ce lecteur que tout auteur espère car s'étant detruit il est devenu indestructible.
Conscient, il comprend le monde au sens figuré : il n'execute pas l'objet au sens propre.
D'ou j'étais la-haut, on pouvait bien crier sur eux tout ce qu'on voulait.
J'ai essayé. Ils me degoutaient tous. J'avais pas le culot de leur dire pendant
le jour, quand j'étais en face d'eux, mais d'ou j'étais je ne risquais rien,
je leur ai crié Au secours ! Au secours ! rien que pour voir si ca leur
ferait quelque chose. Rien que ca leur faisait. Ils poussaient la vie et la
nuit et le jour devant eux les hommes. Elle leur cache tout la vie aux hommes.
Dans le bruit d'eux-memes ils n'entendent rien. Ils s'en foutent.
Et plus la ville est grande et plus elle est haute et plus ils s'en
foutent. Je vous le dis moi. J'ai essayé. C'est pas la peine. .
Voyage au bout de la nuit, Celine
L'Artiste, enfin, vit dans la Conscience, à ce titre il est apatride, mais il allie à sa non-maîtrise de l'âme un don pour la technique.
Il a le pouvoir de travailler sa pensée, il est un chercheur. Il est philosophe.
Il travaille et execute l'objet de son Art au sens figuré.
Chapitre 2 : La palette symbolique
L'Art contemporain est souvent comparé à une déconstruction, déconstruction du sens, déconstruction du signe, etc. ; comparaison par ailleurs à plus d'un titre justifiée.
Une simple réflexion me vient à ce propos : quand l'on déconstruit une maison, il est avisé de s'arrêter de déconstruire une fois arrivé à l'élément de construction le plus petit, la brique dans ce cas-ci.
Dans une certaine mesure, déconstruire la brique serait faire preuve d'une inertie dramatique dans la perspective d'une reconstruction, or une déconstruction qui n'induirait pas une reconstruction aurait tous les attributs d'une destruction.
Hypothèse ou affirmation : actuellement, par une inertie à la mode, ne serions-nous pas en train de détruire l'Art ? ( La metaphore est globale, j'entends : détruire le signe n'est pas détruire l'Art).
L'Art aujourd'hui est-il déja moins que son élément de construction le plus petit ou fini-t-on seulement d'empiler les briques sur la palette apres les avoir, maintenant, soigneusement nettoyées ?
Chapitre 4 : Fountain
Marcel Duchamp, en posant l'urinoir, pose la question de l'art : l'impossibilité.
En 1917, il interroge le fait que l'Artiste fasse l'art et met en cause le jury face à sa décision d'accepter toute oeuvre presentée.
En se voyant refuser à l'exposition, R. Mutt signe ce que le jury ne pouvait accepter : l'inacceptable.
L'urinoir, amorce des démarches contemporaines, était un outil complexe censé s'attaquer à un problème donné.
Une chose cependant m'interpelle, si aujourd'hui Duchamp était à nouveau président du jury de l'art, et s'il présentait à nouveau l'urinoir, je pense qu'il sortirait à nouveau de la salle ; et cela pour la bonne et simple raison que l'urinoir, hier refusé, serait aujourd'hui accepté.
Written in 1998
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